Pompage non-autorisé dans la Lys: le directeur des voies hydrauliques se défend
Depuis le début de l’été et de la sécheresse, de nombreux agriculteurs viennent s’approvisionner en eau sur les berges de la Lys.
Il s’agit principalement d’agriculteurs flamands qui trouvent là un moyen de contourner l’interdiction imposée depuis juin par le gouverneur de Flandre occidentale, Carl Decaluwé, de pomper l’eau dans la vallée de l’Yser.
Le va-et-vient est rapidement devenu très important, à tel point que les nuisances sonores provoquées par le passage des tracteurs et la dégradation des berges de la Lys ont fini par excéder les riverains qui ont interpelé les autorités. Début août, l’administration communale a fait placer des blocs de béton et des panneaux afin d’interdire l’accès au Ravel et de dévier le flux des citernes vers un point de prélèvement unique, en face du site d’Ipalle.
En principe, les agriculteurs qui souhaitent pomper l’eau de la rivière doivent faire une demande de permis, mais il semble que très peu d’entre eux soient en règle. Le SPW voies hydrauliques a été fort critiqué pour sa « non gestion » du problème depuis plusieurs mois.
Ce vendredi, Pierre Clément, directeur des voies hydrauliques de Tournai, est sorti de son silence. « Pas vu, pas pris. On ne sait pas contrôler tous les jours. Normalement, les agriculteurs sont au courant de la législation et font une demande d’autorisation. »
Concernant le déplacement de la zone de pompage, il estime avoir rapidement réagi. « Le problème était purement sonore. Nos équipes sur place ont réagi immédiatement à la demande de la commune de Comines et de la police pour canaliser et déplacer ce flux d’agriculteur dès le premier jour. On a renforcé tous nos contrôles. On a agi avec réactivité. »
Retrouvez un reportage complet à 18h dans le JT.
J.Cr.
