Les employés du Centre culturel du Pays des Collines sont inquiets

Les employés du Centre culturel du Pays des Collines sont inquiets

Les employés du Centre culturel du Pays des Collines sont inquiets

"Non, les salariés du Centre culturel du Pays des Collines ne sont pas à brader !", tel est le titre de la lettre ouverte rédigée par ses employés.

Le voici dans son intégralité : 

"La situation financière du Centre culturel du Pays des Collines va mal. En effet, la Fédération Wallonie-Bruxelles impose un nouveau décret mais ne respectera pas ses engagements financiers : elle reconnait les extensions du territoire (travail sur plusieurs communes) mais ne les financera pas. Or, depuis 1981, le Centre culturel étend son action sur plusieurs entités communales.

Suite à ce coup de massue, le Conseil d'Administration a pris la décision de mettre un terme au contrat d'une employée à la fin de l'année. Malheureusement, cela ne sera pas suffisant car il reste toujours une grande perte financière à combler pour que la structure soit viable.  
L'équipe du Centre culturel devra, dès lors, alourdir sa charge de travail. Elle est prête à faire un effort mais se pose la question de savoir si cela sera suffisant pour les communes, sachant qu'elle ne pourra pas proposer le même travail avec un salarié en moins. Cette surcharge de travail ne risque-t-elle pas de prendre le pas sur une réflexion de fond concernant nos démarches culturelles ?

Ce qui inquiète également l’équipe, c’est la perte de ses acquis sociaux au profit d’une gestion saine de l’asbl. En effet, le Conseil d'Administration a demandé aux salariés s’ils étaient prêts à faire un effort financier : soit par l’acceptation de la perte de leurs primes de fin d’année soit, pire, en réduisant leur salaire. Si l’équipe n’accepte pas, un autre membre du personnel sera licencié.

L’équipe comprend que la position du Conseil d'Administration n’est pas évidente mais elle refuse de s’appauvrir au prix de la survie de l’institution. Le Conseil d'Administration et les communes ne sont pas responsables de ce non-respect financier mais l’équipe aimerait bien faire savoir qu’elle non plus, ne l'est pas !

Comprenez bien que la démarche des salariés n’est pas d’enfoncer le Centre culturel mais de sensibiliser au fait que la culture a un coût et qu’on ne brade pas une équipe sans qu’il n’y ait de conséquences sur la qualité et la quantité de travail. Nous mettons donc la Fédération Wallonie-Bruxelles, les communes et le Conseil d'Administration face à leurs responsabilités.

Des actions de sensibilisation seront mises en place lors des prochaines activités du Centre culturel."

Nous ne manquerons pas d'y revenir dans une prochaine édition de notre journal. 

F. T.