La FGTB wallonne entame un bras de fer avec Clarebout

La FGTB wallonne entame un bras de fer avec Clarebout

La FGTB wallonne entame un bras de fer avec Clarebout

Depuis ce mercredi matin, un piquet de grève a été placé à l’entrée de l’entreprise Clarebout Potatoes à l’initiative de la FGTB. En cause, l’absence de représentant wallon du syndicat au sein de l’entreprise.

La direction de Clarebout a immédiatement réagi à l’annonce de la grève. Elle dit regretter d’être prise à partie dans une lutte de pouvoir d’ordre communautaire et symbolique entre les branches wallonnes et flamandes du syndicat. « La relation entre la direction et la délégation syndicale élue au sein du Groupe Clarebout est excellente. Les entreprises de Clarebout Groep forment techniquement une seule unité d’entreprise, ce qui signifie qu’il y a une délégation syndicale globale pour tous les sites », a déclaré le porte-parole du groupe dans un communiqué.

Deux sites, deux régions

Clarebout possède deux implantations, l’une en Flandre à Neuve-Eglise (280 travailleurs) et l’autre en Wallonie à Warneton (420 travailleurs). La FGTB wallonne reproche à l’entreprise de n’accepter que des délégués flamands, ce qui crée une rupture avec la réalité de terrain des travailleurs francophones. « Si nous acceptons la situation chez Clarebout, demain, nous risquons de nous retrouver avec des entreprises flamandes, venant développer une partie de leurs activités en Wallonie avec des subsides wallons mais avec sous prétexte de siège social en Flandre refuserait la concertation avec des représentants wallons », a répondu Marie-Line Colin, secrétaire régionale de la FGTB. Le syndicat explique avoir approché la direction à plusieurs reprises depuis 2014 afin de mettre en place une concertation avec les acteurs wallons, sans jamais recevoir de réponse.

Une lutte symbolique

La direction dit également regretter le timing particulièrement dérangeant de cette action, alors même que l’entreprise s’apprête à engager 60 nouveaux collaborateurs. Elle dénonce une attaque déplacée, qui cherche à ternir l’image de l’entreprise. « Les contacts avec les délégués syndicaux de toutes les tendances se déroulent dans la meilleure entente. La paix sociale règne donc dans l’entreprise », peut-on encore lire dans le communiqué. Ce à quoi la FGTB wallonne rétorque que la paix sociale ne peut pas exister sans qu’il n'y ait de véritable concertation avec tous les acteurs.

L’affaire prend une proportion nationale puisqu’un préavis a déjà été déposé dans chacune des régions wallonnes ainsi que par la branche limbourgeoise du syndicat. Des délégations de ces différents bureaux sont attendues dans la journée devant le siège wallon de Clarebout.



J.Cr.