Procès Tollet : les coups, oui, mais l’intention de tuer?

Procès Tollet : les coups, oui, mais l’intention de tuer?

Procès Tollet : les coups, oui, mais l’intention de tuer?

Les auditions des témoins terminées, place aux débats dans le procès sur la mort de Jean Tollet, la nuit du 14 au 15 décembre 2012 à Mouscron. Les jurés de la cour d'assises de Mons doivent déterminer si Kévin Labarre et Julien Baize sont coupables de meurtre ou de coups et blessures. Dans son réquisitoire, l'avocat général Marc De Brackeleer estime qu'il s'agit bien d'un homicide avec intention de donner la mort et relève 7 éléments dans ce sens: une tentative d'égorgement (par Kévin Labarre avec le couteau à pain), les coups de couteau Laguiole donnés par Julien Baize, les coups de poing, pied, coude, genou, le(s) coup(s) de casque, les déclarations des deux accusés qui reconnaissent l'acharnement, le certificat d'admission de la victime à l'hôpital (le médecin note "sauvagerie +++") et la main gonflée de Julien Baize. Quant à l'alcoolisation des deux hommes la nuit des faits, "elle ne supprime ni n'atténue la responsabilité pénale. Etre bourré, ça n'excuse pas les faits!" Dans sa plaidoirie, Me Olivier Martins, conseil de Kévin Labarre, conteste cette intention de tuer. Pour lui, les accusés avaient juste l'intention... de faire la fête. Et puis ca a mal tourné. L'avocat, tout comme ceux de Julien Baize, Maîtres Winberg et Herpoel, plaide donc pour les coups et blessures ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Le verdict des jurés est attendu en soirée.