Faubourg de Tournai : «L'image renvoyée à celles et ceux qui arrivent à Ath n'est pas à la hauteur de ce que notre ville mérite»
Le conseiller d’opposition Justin Duvivier déplorent les nombreux chancres qui jalonnent la chaussée de Tournai et appelle la majorité à lancer une réflexion globale sur l’avenir du quartier.
Ce n'est pas la première fois que l'image du faubourg de Tournai s'invite à la table du conseil communal d'Ath. Déjà en mars 2024, Pascale Nouls, alors cheffe de file du groupe LLA (La Liste Athoise), avait dressé un portrait peu flatteur de cette entrée stratégique de la ville.
Lors du dernier conseil, c'est Justin Duvivier, conseiller communal LLA, qui a relancé le débat. "Plusieurs bâtiments situés à cet endroit ont été acquis par un investisseur privé, mais sont aujourd'hui laissés à l'abandon. L'image renvoyée à celles et ceux qui arrivent à Ath n'est malheureusement pas à la hauteur de ce que notre ville mérite", a-t-il déploré.
Le constat est en effet peu réjouissant. Le long de la chaussée de Tournai, plusieurs maisons et cellules commerciales se dégradent. Divers projets ont tenté d'y voir le jour, sans jamais obtenir les permis nécessaires. Un peu plus loin, l'ancienne gendarmerie inquiète également : le bâtiment tombe en décrépitude alors qu'une partie sert toujours de local de répétition à la fanfare Saint-Martin.
Pour le jeune élu, il est urgent d'engager une réflexion globale sur l'avenir de ce quartier clé. "Quels sont aujourd'hui les contacts, engagements ou obligations entre la Ville et l'investisseur propriétaire des bâtiments laissés à l'abandon ? Quelles sont les intentions de la majorité pour l'ancienne gendarmerie ? Peut-on envisager une revalorisation cohérente du faubourg de Tournai, intégrant bâti public et privé, tout en préservant un local fonctionnel pour les fanfares ?", a-t-il interrogé.
Le réaménagement des différents sites ne doit pas se faire à n'importe quel prix
Du côté de la majorité, Ludivine Gauthier, échevine de l'Attractivité, de l'Économie et du Développement territorial (PS), assure que le schéma de développement communal donnera prochainement les lignes directrices en matière de réhabilitation. La mission doit d'ailleurs débuter sous peu, l'auteur de projet ayant été désigné. "Le réaménagement des différents sites ne doit pas se faire à n'importe quel prix. Il doit être pensé de manière cohérente avec l'ensemble de notre tissu local", a-t-elle souligné.
Elle rappelle également que l'investisseur avait introduit une demande de permis, refusée, tout comme son recours auprès du gouvernement wallon. "La réflexion doit se poursuivre pour permettre l'émergence d'un projet de réhabilitation solide, analysé en tenant compte des impacts éventuels et de la cohérence avec notre tissu économique", a-t-elle ajouté.
Une réponse jugée insuffisante par Justin Duvivier, qui regrette "l'inaction" dans ce dossier alors que la charte communale impose l'entretien des biens.
A.D.
