Frelon asiatique : bientôt un réseau d’apiculteurs à Chièvres pour lutter contre ce nuisible ?
L’idée sera discutée lors de la prochaine commission sur l’agriculture et de l’environnement.
Lors du dernier conseil communal, la question de la lutte contre le frelon asiatique s'est invitée à la table. Le chef de file des socialistes, Rémy Bette, a interpellé l'échevin de l'Environnement, Raphaël Labie (Commune En'Vie), sur les mesures prises pour repérer et traiter les nids de cet insecte invasif, devenu une menace sérieuse pour la biodiversité et les apiculteurs locaux.
"Nous voici au coeur de l'automne, une période où nos arbres à feuilles caduques révèlent parfois un ennemi redoutable, bien qu'il soit petit par sa taille", a souligné Rémy Bette. Il a évoqué la présence croissante de nids de frelons asiatiques sur le territoire communal et proposé la création d'un document permettant aux citoyens de signaler plus facilement les nids repérés dans leur voisinage. "Cette démarche pourrait être combinée avec des visites de terrain pour distinguer les nids qui ne seraient plus actifs de ceux qui auraient encore une potentielle activité et qui se trouveraient à proximité d'habitations ou de bâtiments communaux", détaille-t-il.
Vers un réseau d'apiculteurs ?
En réponse, l'échevin de l'Environnement, Raphaël Labie, a reconnu que le territoire communal est "très touché" par cette problématique. "Notre service environnement reçoit pas mal de signalements", précise l'échevin. Des signalements pas toujours suffisamment précis pour permettre d'agir : "parfois, on a uniquement une photo" , déplore Raphaël Labie. Dans le cas où le nid est avéré, le service adresse un courrier au propriétaire concerné pour l'inciter à faire détruire le nid, sans pouvoir légal d'obligation.
L'autre problème soulevé par l'échevin est la difficulté de savoir s'il faut intervenir ou pas, et jusqu'à quand il est nécessaire de le faire. "Il y a plusieurs sons de cloche. Certains disent que ce n'est plus nécessaire d'agir à cette période, d'autres disent l'inverse", déplore l'échevin, prônant une communication officielle.
L'échevin a également annoncé que la question serait à l'ordre du jour de la prochaine commission sur l'agriculture et de l'environnement, où sera discutée la création d'un groupement des apiculteurs. "Ce sont nos premiers alliés pour pouvoir contrer cette problématique", rappelle Raphaël Labie.
Des pistes d'amélioration proposées
Rémy Bette a salué ces initiatives tout en suggérant d'aller plus loin. Il a évoqué la possibilité de profiter de la période hivernale pour tester un outil de signalement en ligne sous la forme d'un Google Form, afin d'être prêt dès le printemps.
Enfin, le chef de file du PS a proposé d'interpeller le ministre compétent pour clarifier les lignes directrices concernant l'obligation ou non d'intervenir sur les nids découverts en fin de saison. "C'est une problématique qui concernera tôt ou tard toutes les communes", a-t-il insisté.
A.D.