Le + de l'info revient sur la réforme des aides à la promotion de l'emploi (APE)
Alors que le gouvernement wallon prévoit d'économiser 52 millions d'euros sur les points APE, l'inquiétude monte dans les communes et intercommunales. Dans ce numéro du + de l'Info, Alice Leeuwerck (MR), Ludivine Gauthier (PS) et Laurent Dupont (Ipalle) réagissent à une réforme qui pourrait peser lourd sur l'emploi local.
Le dispositif APE (Aide à la promotion de l'emploi), qui finance aujourd'hui plus de 60 000 postes en Wallonie, va être revu à la baisse dès 2026.
Pour Alice Leeuwerck (MR), bourgmestre de Comines-Warneton, la réforme était attendue, mais elle appelle à la prudence :
"La Région doit faire des économies structurelles, mais il faut du temps pour en mesurer l'impact."
Pas de licenciements prévus à Comines, mais des non-remplacements à la retraite et une réorganisation progressive des services.
Un choc pour les communes wallonnes
À Ath, Ludivine Gauthier (PS), échevine de la Fonction publique et du personnel, juge la décision brutale et déconnectée du terrain :
"C'est une coup de massue pour les villes et communes."
Elle dénonce une décision prise sans concertation et redoute un effet domino sur des finances déjà fragilisées : "Les communes ne peuvent pas tout payer."
Les intercommunales face à l'incertitude
Du côté des intercommunales, Laurent Dupont, directeur général d'Ipalle, pointe le manque de visibilité :
"Nous sommes dans le flou total."
Ipalle reçoit environ 3 millions d'euros d'aides APE pour 116 emplois. L'objectif reste de préserver le service public, pas question donc de supprimer des postes.
Certains secteurs préservés
Si les secteurs sociaux, culturels et de la petite enfance sont épargnés par la réforme, les communes devront absorber une partie des économies. Tous craignent un impact sur les services à la population, dans un contexte budgétaire déjà tendu.
E.F.