Des économies, oui… mais sans nuire à l’information de proximité

Des économies, oui… mais sans nuire à l’information de proximité

Des économies, oui… mais sans nuire à l’information de proximité

Les experts sollicités par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles préconisent des économies à la RTBF plutôt que dans les médias de proximité

Le comité d'experts, mandaté par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, vient de remettre son rapport sur les différentes pistes en vue d'assainir les finances publiques.

Ces experts explorent toute une série de pistes pour réduire les dépenses dans l'enseignement, les cabinets ministériels et bien d'autres domaines dont les médias.

Ils notent évidemment " les efforts de rationalisation " des médias de proximité entrepris par le gouvernement MR-Engagés. Mais ajoutent aussitôt qu'il convient, d'une part, d'en relativiser la portée (" le budget annuel de l'ensemble des médias de proximité équivaut à 3,5% du budget alloué a la RTBF ", précisent-ils) et, d'autre part, "de s'assurer que ces efforts n'affectent pas la qualité du service offert en matière d'informations de proximité ". La réduction du nombre de MDP et de leur financement

"Le budget annuel de l'ensemble des médias de proximité équivaut à 3,5% du budget alloué a la RTBF", précisent les experts.

S'il faut grappiller des moyens dans l'audiovisuel, le comité d'expert invite à les chercher plutôt du côté de la RTBF, dont la dotation (376 millions en 2025) représente 84,7% du budget audiovisuel et multimédia de la Fédération Wallonie-Bruxelles. "La VRT a une dotation du même ordre de grandeur, pour un public cible deux fois supérieur, peut-on lire dans le rapport d'experts. Le Comité est persuadé que des économies significatives sont possibles tout en préservant la qualité de l'information, notamment en revoyant certaines modalités de travail et en remettant en question une série d'initiatives ou de projets non indispensables. " Les experts précisent toutefois ne pas avoir la capacité d'identifier ces sources d'économie à la RTBF.

Plus largement, ce comité d'experts confirme la nécessité de réaliser des économies au sein de la FWB : elle affiche un déficit de 1,5 milliard d'euros et " sa dette pourrait doubler en moins de 10 ans ". Cette dette entraîne déjà aujourd'hui 288 millions d'euros de charges d'intérêt et cela pourrait grimper jusque 583 millions en 2029, selon les experts. Cela fait donc une coquette somme qui n'est pas consacrée à l'enseignement, la culture ou l'aide à la jeunesse

La FWB n'a guère de leviers pour agir sur ses recettes : ses 13 milliards proviennent en effet à plus de 95% de dotations versées par d'autres niveaux de pouvoir (part dans les recettes de la TVA et de l'impôt sur les personnes physiques notamment). La Fédération n'a donc guère de recettes propres, sur lesquelles elles pourraient pleinement jouer.

Le Comite, préside par Pierre Crevits, est composé de 9 membres designés par le gouvernement de la FWB : Etienne de Callatay, Philippe Defeyt, Etienne Denoel, Fanny Dethier, Alexandre Girard, Marie Goransson, Jean Hindriks, Delphine Van Hoolandt et Magali Verdonck.


C.D.C.