Estaimpuis : 182 personnes prochainement exclues du chômage, comment se prépare le CPAS ?

Au 1er janvier prochain, une nouvelle réforme fédérale limitera la durée des allocations de chômage à deux ans. Le CPAS d’Estaimpuis se prépare déjà aux répercussions de ce changement.
Ce lundi soir, lors du conseil communal, le conseiller de l'opposition Thierry Graulich a interpellé la majorité quant à la future réforme fédérale. En effet, d'ici le 1er janvier 2025, la durée des allocations de chômage sera fixée à maximum deux ans. Thierry Graulich s'est ainsi questionné sur le possible afflux important de nouveaux bénéficiaires.
Quel impact pour le CPAS ?
Le président du CPAS d'Estaimpuis, Geoffrey Vanbout, a alors donné quelques éléments de réponse et s'est lui aussi montré inquiet, notamment sur l'impact financier pour le CPAS. "Je peux d'ores et déjà vous confirmer que cette réforme aura des conséquences financières dramatiques pour notre CPAS. Nous devrons puiser plus de 90 000 euros dans notre fonds de réserve", a-t-il ainsi expliqué.
Au total, et ce selon les chiffres de l'ONEM, ce ne sont pas moins de 182 personnes qui devraient être exclues du chômage sur l'entité d'Estaimpuis. Des exclusions qui se feront entre janvier 2026 et juin 2027. "Environ un tiers de ces personnes, soit une soixantaine, rempliront les conditions pour bénéficier du revenu d'intégration sociale (RIS). Mais quid des autres ?" s'est questionné le président du CPAS.
Le CPAS prend les devants
Depuis déjà maintenant quelques mois, les équipes du CPAS d'Estaimpuis tentent de trouver des solutions quant aux répercussions de cette nouvelle réforme : "Depuis sept mois, nous avons multiplié les échanges avec notre fédération des CPAS et organisé plusieurs réunions de travail avec notre équipe d'assistantes sociales. L'objectif : définir une stratégie proactive pour répondre à cet afflux de demandes, tout en maîtrisant les dépenses. Les thématiques abordées ont inclus la réorganisation des services, les engagements, les horaires, les permanences, et la gestion administrative", a ajouté Geoffrey Vanbout.
Des actions concrètes mises en place
Le CPAS a d'ores et déjà imaginé diverses actions comme l'a évoqué le président : "Dès le 18 novembre, nous mettrons en place une nouvelle permanence d'information dédiée à ces personnes. Elle se tiendra chaque mardi de 13h30 à 15h30. Son objectif sera d'expliquer les modalités d'accès au RIS et les autres formes d'aide disponibles. Cette permanence permettra également de filtrer les situations, car certaines personnes ne pourront prétendre à aucune aide, ou seulement à un complément selon leur situation."
Le conseiller de l'opposition, Thierry Graulich, a également posé une question sur les possibles formations ou encore réorientations professionnelles en collaboration avec le Forem. "Nous avons rencontré le Forem le 9 septembre pour nous informer sur les formations disponibles, les métiers en pénurie, et les incitants permettant aux personnes concernées de conserver éventuellement leur droit au chômage. À cette date, seule l'inscription à une formation d'infirmier ou d'aide-soignant avant le 31 décembre 2025 permet ce gel d'allocations (...) Nous poursuivons les échanges pour obtenir des informations actualisées. Une nouvelle rencontre avec l'ensemble du staff des assistantes sociales est prévue en fin d'année", a expliqué le président.
Un point d'attention sera également porté sur les potentiels contrats Article 60.
E.H.