La justice belge donne raison aux éditions Casterman face à l’hebdomadaire d’extrême droite français Rivarol
Casterman avait attaqué Rivarol pour détournement idéologique de la série de jeunesse "Martine".
La maison d'édition belge Casterman a obtenu gain de cause devant la justice dans l'affaire qui l'opposait à l'hebdomadaire d'extrême droite français Rivarol. Le Tribunal de l'entreprise francophone de Bruxelles a tranché : l'utilisation détournée d'une couverture de la série jeunesse Martine constitue une violation manifeste du droit d'auteur et une atteinte à la réputation de Casterman et des ayants droit.
Dans un numéro récent, Rivarol avait détourné à des fins idéologiques une illustration issue de la célèbre collection pour enfants créée par Gilbert Delahaye et Marcel Marlier. Cette appropriation a été jugée contraire aux valeurs que défendent les auteurs et les Éditions Casterman, éditeur historique de la série.
Une oeuvre emblématique détournée à des fins haineuses
La couverture incriminée avait été utilisée dans un contexte jugé raciste, antisémite et négationniste, conformément à la ligne éditoriale notoire de l'hebdomadaire français. Cette instrumentalisation de Martine, personnage emblématique de la littérature jeunesse, a été fermement condamnée par la justice belge.
Le tribunal a ordonné la cessation immédiate de toute reproduction ou diffusion de l'image détournée. Il a également reconnu une atteinte à l'honneur, à la réputation et à l'intégrité de Casterman et des ayants droit des créateurs de la série.
Un signal fort en faveur des droits d'auteur
"Martine est une série qui accompagne depuis plusieurs générations les enfants dans un univers d'éveil, d'imagination et de bienveillance. Elle ne saurait être instrumentalisée par des mouvements de haine" a rappelé l'éditeur.
Déterminée à défendre son catalogue, la maison Casterman réaffirme son engagement en faveur des valeurs de respect, de tolérance et d'humanité véhiculées par ses publications.
E.H.
