Saint-Sauveur : une action symbolique pour que le RAVeL se poursuive jusque Renaix

La météo maussade n'a pas freiné la mobilisation du comité RAVeL 86 : ce samedi matin, des amateurs de vélo venus de part et d'autre de la frontière linguistique se sont symboliquement réunis à la jonction entre le territoire de Frasnes-lez-Anvaing et celui de Renaix.

L'objet de cette mobilisation ? Attirer l'attention de la ville de Renaix et de la Flandre orientale afin de réaliser les travaux sur les deux derniers kilomètres séparant le RAVeL de la cité des Bommels.

Le RAVeL frasnois avance bon train

Le pré-RAVEL qui épouse l'assiette de l'ancienne ligne 86 entre Leuze et Renaix prend de plus en plus forme : sa première partie entre la cité bonnetière et Moustier est opérationnelle depuis près de deux ans et le tronçon reliant Moustier à l'ancienne gare de Frasnes-lez-Buissenal sera quant à lui inauguré le 5 juillet prochain.

La portion entre la gare de Frasnes-lez-Buissenal et la frontière linguistique - soit 7,6 kilomètres - a quant à elle fait l'objet de travaux importants l'an dernier, avec notamment le déferrage de la ligne et la rénovation d'ouvrages d'art.

Dernièrement, François Desquesnes, le ministre wallon de la Mobilité (Les Engagés), a déclaré que l'appel d'offres avait été lancé pour finaliser ce tronçon. Les travaux d'aménagement de la voie verte devraient donc se poursuivre dans les prochains mois.

Le chaînon manquant

Depuis sa création en 2019, l'intention a toujours été de prolonger le RAVeL jusqu'à Renaix afin de le relier à l'Eurovélo 5, l'itinéraire cyclable européen qui va de Londres à Brindisi (Italie), traversant notamment le Pays des Collines par l'ancienne ligne 87.

"Ce RAVeL a une grande valeur ajoutée touristique", exprime l'échevine Ecolo Dominique Rombaut. "La commune a ainsi prévu un budget afin de le relier au site des bassins de l'ancienne sucrerie. Il a par ailleurs un énorme potentiel pour les cyclistes quotidiens et pour les étudiants puisque plusieurs écoles sont très proches de son tracé."

Si le projet avance bien côté wallon, côté flamand, la situation tarde quelque peu. Des subsides ont pourtant été accordés pour la construction de la voie cyclable sur les deux kilomètres en territoire renaisien mais la décision concrète se fait attendre : "Nous entendons dire que la proposition est prête au niveau de l'administration", explique Lech Schelfout, le président de Groen Ronse. "Il appartient maintenant à l'administration d'accorder une priorité élevée à ce court tronçon de liaison cyclable afin que les travaux puissent enfin commencer."

Par leur action, les militants demandent donc à la ville de Renaix et à la province de Flandre orientale de prendre des mesures urgentes sous peine de voir le RAVeL devenir un cul-de-sac à la frontière linguistique.