Réforme des médias de proximité : les bourgmestres d’Ath et d’Antoing veulent que la Conférence des bourgmestres de Wallonie picarde s’exprime d’une seule voix

Depuis l'annonce de la note de Jacqueline Galant concernant le projet de réforme des médias de proximité, plusieurs mandataires politiques des tous les partis ont marqué leur opposition à une réduction de moitié des télévisions locales en Hainaut.

Les bourgmestres d'Antoing et d'Ath ont interpellé la Conférence des bourgmestres et élus territoriaux de Wallonie picarde pour qu'elle s'exprime contre une réduction d'une telle réforme. "J'exprime tout mon soutien à notélé. Ce n'est pas qu'un écran. C'est une voix locale, une mémoire collective, un outil d'éducation, un miroir de notre quotidien. Cette réforme risque d'effacer l'identité et la spécificité des territoires qui, comme le nôtre, ont toujours soutenu une télévision de qualité, proche des gens et surtout, accessible gratuitement. Il est impératif que nous, élus de Wapi, puissions débattre ensemble de cette réforme et envisager une position commune pour défendre notre télévision locale qui oeuvre, jour après jour, pour informer, fédérer et faire rayonner nos territoires", fait savoir Gauthier Dudant.

Le bourgmestre d'Ath Florent Van Grotenbrulle a inscrit un point à l'ordre du jour du prochain conseil communal. "La télé de tous les jours est devenue incontournable et chère aux Athois. Au fil des années, la chaîne a permis de valoriser les traditions et la convivialité athoise aux quatre coins de la Fédération Wallonie-Bruxelles, grâce à une qualité de transmission des images et une recherche constante d'innovation. La menace qui pèse sur notélé met en péril le coeur battant de notre Wallonie picarde. Notélé est bien plus qu'un simple média. C'est le reflet de notre quotidien, le catalyseur de nos liens sociaux et le garant d'une information citoyenne de proximité, indispensable pour la Ville d'Ath. Alors que la note ministérielle est évoquée comme une première ébauche susceptible d'évoluer et non une position définitive, j'appelle à une mobilisation unanime du monde politique de la région. À l'instar de ce que nous avons su faire pour d'autres problématiques supralocales, la Conférence des bourgmestres de Wallonie picarde doit se saisir de cette question essentielle. Nous devons parler d'une seule voix forte et collective pour préserver la pluralité de notre paysage médiatique", explique-t-il.