Le compte communal 2024 a été approuvé à Bernissart

Le compte communal 2024 a été approuvé à Bernissart

Le compte communal 2024 a été approuvé à Bernissart

Ce mercredi 28 mai s'est tenu le conseil communal de Bernissart. La présentation du compte communal 2024 en a occupé une partie.

Avant d'aborder l'ordre du jour, un hommage a été rendu à un employé communal récemment décédé. "C'est une grosse tristesse pour nous, c'était un garçon sans problème et qui s'entendait avec tout le monde. Je crois qu'il nous manquera beaucoup parce que le boulot qu'il abattait était conséquent, sans jamais se plaindre", a indiqué le bourgmestre Roger Vanderstraeten (Ldb).

L'ordre du jour a ensuite débuté avec le compte budgétaire de l'exercice 2024 qui présente un boni global budgétaire de 600.712,59€. L'exercice propre présentait un boni budgétaire de 85.977,09€ qui a été mis totalement en provision pour la dotation à la Zone de Police. "Ce boni global et ce boni en exercice propre sont une bonne nouvelle. On aurait pu créer une provision pour autre chose mais on a porté notre choix vers la Zone de Police, a expliqué Mathieu Wattiez, le directeur financier, qui est ensuite revenu sur les évolutions en termes de dépenses et de recettes, notamment en ce qui concerne les taxes. "Ce qu'on constate surtout dans les décomptes qu'on reçoit, c'est qu'au niveau des autorités supérieures, il y a un manque à gagner important au niveau des additionnels. Une partie des impôts versés revient aux communes, sauf qu'elle n'arrive pas. Au niveau de l'IPP, on parle de 312.000 euros de manque à gagner. Au niveau de la Région wallonne et du précompte immobilier, il y a 485.000 euros de manque à gagner, et au niveau des véhicules c'est 47.000 euros. Il y a 800.000 euros de recettes de manque à gagner pour la commune. Peut-être cela va-t-il se rétablir à un moment donné. Ça été fait pour l'IPP, on verra si ça le sera pour le précompte immobilier". Par rapport à ce " manque à gagner ", le bourgmestre a voulu apporter une précision :"N'ayons pas peur des mots, quand on parle de manque à gagner, c'est une dette qu'ils nous doivent !", a réagi Roger Vanderstraeten.

Le directeur financier a ensuite conclu le premier point de l'ordre du jour. "Le bonni de 600.000 euros est expliqué principalement par des dépenses qui sont maîtrisées et surtout par des engagements de dépense qui n'ont pas été faits. Par contre, si on fait les prévisions pluriannuelles, on se rend compte que l'administration communale se dirige vers des difficultés budgétaires d'ici 2030. Il ne faut pas se voiler la face, il y a un risque de se retrouver sous tutelle et plan de gestion. Est-ce qu'on vivra moins bien pour autant ? Je ne le pense pas".

Le compte communal a été voté par 12 oui, 1 non et 5 abstentions.

Accès PMR au ravel et passages à niveau

A la fin de l'ordre du jour, Valérie Dosogne, membre de la section des Engagés de Bernissart, a usé de son droit d'interpellation citoyenne pour évoquer les problèmes d'accès au ravel, notamment à la rue Risquetout. "Je voulais savoir si une solution ne pouvait pas être mise en place pour cette rue. Car il y a d'une part des escaliers, et d'autre part une pente très forte qui ne permettent pas l'accès pour les chaises roulantes et les PMR. Cela m'interpelle car le but d'un ravel est de prôner la mobilité douce. Je suis consciente que ce dernier relève pour la plupart de compétences de la Région wallonne. Mais les accès au ravel, tant niveau gestion qu'entretien, relèvent de la commune et d'une collaboration avec la Région wallonne. Dans le décret relatif à la mobilité douce, il est marqué qu'en ce qui concerne l'accessibilité du ravel, et en particulier pour les PMR, les communes doivent garantir un accès facile et sécurisé au réseau pour tous en veillant à l'adaptation des infrastructures".

Voici la réponse du bourgmestre : "Ce qui est fait puisque votre décret n'indique pas qu'il faut un accès PMR à toutes les entrées du ravel. Etant transformée en ravel, cette ancienne ligne de chemin de fer est gérée par le SPW. Dans notre convention, il est stipulé que nous pouvons réaliser certaines interventions légères, comme le nettoyage ou l'élagage. Mais en aucun cas une modification de l'accès. Ce qu'on peut faire, c'est intervenir auprès de la Région wallonne pour demander si un accès PMR peut être mis en place ou que le passage sauvage de l'autre côté soit aménagé".

Le conseil communal s'est terminé par une question de la conseillère communale Hélène Wallemacq (Ecolo), qui a voulu rebondir sur le courrier envoyé par Infrabel à Beloeil et qui, selon elle, n'était pas très clair et a un peu semé la confusion. "Pourriez-vous m'informer sur les passages à niveau qui pourraient être supprimés dans notre entité ? Sur les études ou consultations menées par la SNCB ou Infrabel à ce sujet et sur les solutions envisagées pour la mobilité des habitants si des passages à niveau venaient à disparaître ?".

Guillaume Hoslet, l'échevin de la mobilité (MR-6tem-ic), a pris le temps de lui répondre, en expliquant d'abord qu'en 2019, une étude mandatée par Infrabel pour analyser les options de suppression de de substitution avait été présentée au collège. Et que certaines solutions avaient été jugées acceptables ou favorables, et d'autres avaient fait l'objet d'une demande d'adaptation ou de réserve. "Depuis 2019, aucune suite opérationnelle n'a été donnée essentiellement en raison de l'absence de moyens financiers alloués à ce projet. Infrabel a confirmé qu'aucune fermeture n'est envisageable à court ou moyen terme sur notre territoire [...]Néanmoins la commune reste vigilante et engagée pour assurer une concertation transparente dès la relance du dossier, veiller à ce que toute suppression envisagée soit compensée par des solutions de mobilité cohérentes et accessibles, et informer et associer les citoyens concernés à l'instar des démarches entreprises dans d'autres entités comme Beloeil".


L.Cl.