Fermeture de la crèche Les Lilliputiens à Marcq : des parents toujours dans l'incertitude
La crèche devrait bien fermer ses portes en février. Tous les parents n’ont pas encore trouvé de solution.
Jeudi soir, lors du conseil communal, la fermeture de la crèche Les Lilliputiens à Marcq a de nouveau été évoquée, à travers une question d'actualité posée par Nathalie Vast, conseillère Ecolo. " Ecolo a réinterrogé la ministre de l'Enfance, Valérie Lescrenier, qui semble accorder peu d'importance à la perte de places au sein de la commune, et encore moins à l'échelle globale, alors qu'on manque cruellement de place pour accueillir les enfants ", explique la conseillère.
Elle s'est donc adressée à l'échevin de la Petite Enfance, Francis De Hertog (En Mouvement)." La fermeture est-elle confirmée ? Quelles actions avez-vous menées pour l'éviter ? Qu'avez-vous proposé au pouvoir organisateur pour qu'il ne quitte pas Marcq, mettant en difficulté 37 familles ? "
La conseillère a également interrogé le collège sur l'implication de l'ONE, suggérant, entre autres, que la commune devienne temporairement pouvoir organisateur. " La fin de l'année, c'est demain. Avez-vous une solution ? ", a-t-elle lancé.
"Vous n'avez pas su trouver les solutions !"
Si, lors du précédent conseil, le mot d'ordre était plutôt d'agir ensemble pour trouver une solution, cette fois, le ton a changé. Marc Vanderstichelen (Génér'actions) a ainsi tenu à réagir le premier. " Votre question est superflue, j'avais en effet promis de faire un point sur la situation. Cela traduit sans doute un inconfort de votre part par rapport à une situation bien connue depuis des années, et pour laquelle vous avez été incapables de trouver une solution. Avec une ministre de l'Enfance Ecolo, vous aviez tout en main pour faire évoluer ce dossier dans la bonne direction. "
Il a rappelé que la crèche ne répondait plus aux normes actuelles et bénéficiait jusqu'ici d'une dérogation." Cette tolérance était liée à la qualité de l'équipe sur le terrain, mais aussi au fait que le pouvoir organisateur était à la recherche d'une solution que vous n'avez pas su identifier. Aujourd'hui, nous héritons d'un dossier sans avoir le temps de mettre en oeuvre les solutions alternatives que nous avons pourtant identifiées, mais qui demandent du temps. La décision de fermeture est actée : nous ne pouvons plus l'empêcher, ni l'ONE, ni la ministre. "
Des parents toujours dans l'incertitude
Le collège communal dit avoir examiné plusieurs pistes :" Nous avons demandé à l'ONE de se substituer à MMI pour une gestion à court ou moyen terme, ainsi qu'une aide exceptionnelle pour permettre à MMI de poursuivre l'activité. Malheureusement, les deux réponses ont été négatives. "
À l'heure actuelle, la crèche devrait rester ouverte jusqu'en février. L'ONE a contacté les parents pour leur proposer un accompagnement dans la recherche de places en dehors de Neufville. " Sur les 26 familles concernées, 7 ont opté pour Neufville, 2 n'iront plus à la crèche en février ou mars, et 2 ont trouvé une solution alternative. Quinze parents sont encore à la recherche d'une solution, et la crèche de Neufville leur est ouverte, avec la possibilité d'annuler leur engagement en cas de meilleure option entre-temps. "
Le collège a également demandé à l'ONE d'augmenter temporairement la capacité d'accueil des autres crèches pour absorber le surplus." Nous attendons encore une réponse, mais nous allons insister. La recherche de solutions reste active. "
Francis De Hertog, échevin de la Petite Enfance, précise qu'il a eu des contacts avec la direction de la crèche." Il y a de moins en moins d'enfants sans solution. Les chiffres récents sont en baisse, et cela concerne principalement les plus grands. "
"Il faut penser à l'avenir"
Pour Nathalie Vast, certaines mesures prises vont dans le bon sens, mais il faut aussi penser à long terme. " C'est une bonne idée de demander aux crèches avoisinantes d'absorber temporairement les demandes. Mais il est également essentiel de se projeter dans l'avenir. Pendant notre législature, nous avons réussi à maintenir cette crèche ouverte, malgré des menaces de fermeture. Aujourd'hui, il ne s'agit pas de polémiquer sur qui a fait quoi. L'essentiel, c'est de garantir des places d'accueil afin que les parents puissent déposer leurs enfants en toute sérénité et partir travailler. "
S.L.
