Nouveau recyparc de Chièvres : la mobilité et l'avenir de l'ancien site en question lors du conseil communal

L'ancien site, situé à Tongre-Notre-Dame, pourrait bénéficier au service travaux de la ville de Chièvres.
Mercredi dernier, lors du conseil communal, Olivier Hartiel, conseiller d'opposition PS, a interpellé la majorité sur plusieurs questions relatives au tout nouveau recyparc inauguré récemment. Il a notamment soulevé des préoccupations en matière de mobilité, de sécurité routière et d'avenir de l'ancien site.
Des inquiétudes sur la mobilité
Situé le long de la Grand'Rue à Chièvres, ce nouveau centre de tri est censé répondre aux besoins des habitants de Chièvres, Brugelette et Lens. Sa localisation, à quelques mètres seulement du rond-point de la Chasse et de la nationale 56 (chaussée de Mons) suscite par ailleurs des interrogations. Cet axe (N56) est, en effet, déjà très encombré, notamment en raison du flux automobile se rendant au parc Pairi Daiza.
De son coté, le conseiller d'opposition, Olivier Hartiel, a pointé du doigt d'éventuels problèmes de flux de circulation, notamment aux entrées et sorties du site, qui pourraient représenter un danger. "Avez-vous réalisé une analyse de risque et une étude de mobilité ?", a-t-il interrogé, insistant sur la nécessité de mesures préventives.
Zoë Delhaye, bourgmestre de Chièvres, a tenu à rassurer l'assemblée en précisant qu'un rapport datant du 3 juillet 2023 avait déjà évalué ces questions. "Ce rapport, adopté quand vous étiez bourgmestre, précisait déjà que le choix de l'emplacement avait justement été fait pour éviter les nuisances aux riverains, et ce, grâce à une entrée et une sortie en retrait, avec des zones d'attente et des aménagements sécurisés", a-t-elle affirmé.
La bourgmestre a également annoncé l'extension temporaire de la zone 50 km/h aux abords du site, avec une volonté de pérenniser cette mesure après concertation avec le Service public de Wallonie. De plus, la police de proximité, située à quelques centaines de mètres du recyparc, assure une surveillance régulière de la situation. "Pour l'instant, aucun problème majeur n'a été signalé", a-t-elle ajouté.
Quel avenir pour l'ancien site ?
Autre question soulevée par le conseiller d'opposition : le devenir de l'ancien recyparc, situé rue de Leuze. "Qu'adviendra-t-il de ce site ? Avez-vous déjà des pistes de reconversion ?" a demandé Olivier Hartiel.

Le site de l'ancien recyparc situé à Tongre-Notre-Dame
La bourgmestre a répondu que l'ancien site était en phase de nettoyage et qu'il serait bientôt rétrocédé à la ville, propriétaire du terrain. "À ce stade, aucune décision formelle n'a encore été prise, mais il est fort probable qu'il soit réinvesti par notre service des travaux", a-t-elle déclaré. "Cela nous permettrait d'optimiser la gestion des stocks, de mieux gérer aussi les équipements et le stockage des déchets."
Des craintes sur les dépôts sauvages
Enfin, Olivier Hartiel s'est inquiété d'un éventuel accroissement des dépôts sauvages aux abords du nouveau site. "De nombreux déchets en tous genres risquent de se trouver le long de nos voiries", a-t-il averti avant de questionner : "l'agent constatateur a-t-il été alerté du risque de se retrouver face à ces nombreux dépôts sauvages et incivilités?"
La bourgmestre a jugé ces craintes infondées, arguant que le nouveau recyparc, en facilitant le tri, devrait au contraire réduire ce phénomène. "Je ne comprends pas très bien le lien entre un risque accru d'incivilités ou encore de dépôts sauvages plus importants et l'ouverture d'un recyparc moderne", a-t-elle rétorqué. "La gestion des déchets au coeur de nos préoccupations", a conclu la bourgmestre.
A.D.