«Il fallait que je te dise combien tu es précieux pour moi» : quand les facteurs d'amour de Mouscron déclarent leur flamme à notélé
Comme le veut la tradition, les facteurs d'amour étaient de sortie en ce jour de Saint-Valentin à Mouscron. Parmi les courriers délivrés, ils en avaient un à l'attention de votre média de proximité...
En ce 14 février, les rues de Mouscron ont été investies par de drôles d'êtres emplis de bonhomie. Toujours surprenant pour certains, la sortie annuelle des facteurs d'amour est devenue une tradition à Mouscron. Des hommes et des femmes qui transmettent des messages d'amour commandés par tout un chacun. Et cette année, ceux qui habituellement n'assurent que la transmission du message en avaient eux-mêmes un à envoyer. Le destinataire n'était autre que votre média de proximité.
"Tu sais, aux petites heures ce matin, je me suis réveillée en sursaut d'un horrible cauchemar" nous révèle une factrice. "On te malmenait, te brutalisait. J'ai eu cette funeste impression que l'on te faisait du mal, alors je me suis réveillée en sueur. C'est vrai que je ne te suis pas toujours fidèle, que j'ai parfois tendance à t'ignorer, à te délaisser. Mais ta présence me rassure. Tu veilles sur moi. Tu permets ma liberté de parole, de pensée."
Ils ajoutent : "Dans mon cauchemar, j'ai vu toute cette souffrance que tu risquais d'endurer. Et je me suis dit qu'il fallait que je te dise combien tu es précieuse pour moi, pour eux, pour nous. Toi qui connais toutes les venelles de nos lieux de vie et qui nous les fait découvrir par tes regards amusés. Toi qui donnes la parole aux femmes et aux hommes de nos quartiers et de nos campagnes, aux bateleurs, aux trublions, à celles et ceux qui oxygènent le poumon économique de nos cités, aux jeunes pousses et aux sportifs accomplis. Je ne connais pas un Wallon picard qui ne t'a pas invité un jour dans son foyer ou qui est passé devant tes yeux. Tu nous apaises, nous rassure, nous émeut, nous fait réfléchir, nous apprend."
Et les facteurs de conclure : "Te voir brutalisé, voir que d'aucuns voudraient te priver de nourriture sous couvert d'économie, à juste n'être qu'effleurement et superficialité, cela nous révolte. Toi, c'est notre coeur qui bat, vit et s'exprime. Toi, c'est notre âme qui chante, pleure, se révolte. Toi, passerelle entre nous tous. Je voudrais te dire, en te priant d'excuser le lyrisme de mes mots précédents, que nous avons besoin de toi. Simplement, viscéralement. J'ai besoin de te dire qu'il n'est de galant que celui qui écoute sincèrement le coeur de sa bien aimée. Qui sait combien la Wallonie picarde, notre bien aimée, a besoin de toi, notre média de proximité, notélé."
T.D.