Grève des enseignants : la députée Mathilde Vandorpe rappelle «que les Engagés ne sont pas à la botte du MR»

Grève des enseignants : la députée Mathilde Vandorpe rappelle «que les Engagés ne sont pas à la botte du MR»

Grève des enseignants : la députée Mathilde Vandorpe rappelle «que les Engagés ne sont pas à la botte du MR»

Alors que le monde de l’enseignement manifeste sa colère par 48 heures de grève, la députée Mathilde Vandorpe (Les Engagés), ancienne enseignante et membre de la commission Éducation depuis dix ans, appelle à davantage de communication et de concertation.

Dans un entretien accordé à La Dernière Heure, Mathilde Vandorpe a tenu à dissiper l’image d’une Fédération Wallonie-Bruxelles aux mains d’un gouvernement de droite. "Nous, c’est le centre. La concertation avec le secteur est essentielle et on co-construit les différents textes. On n’est pas à la botte du MR", affirme-t-elle à nos confrères.

Des réformes mal comprises

Les enseignants protestent contre plusieurs mesures : coupes budgétaires, suppression de la 7e qualifiante, suppression des options comptant moins de 10 élèves, fin de la nomination au profit d’un CDIe, ou encore réorientation des élèves majeurs en décrochage vers des filières pour adultes. Des décisions qui cristallisent les tensions.

Selon Mathilde Vandorpe, ces réformes souffrent d’un déficit de communication. "Ça a été certainement mal vendu, mal communiqué. On met tout sur le dos de la nouvelle majorité alors qu’en fait ces réductions d’options ont été votées sous la législature passée. Toute cette tension couvait déjà car ça fait 5 ans que la concertation n’est plus faite", explique-t-elle.

Un besoin d’ajustements

Face aux inquiétudes, la députée défend une approche nuancée. "La force des Engagés est la nuance. On prend le temps d’expliquer les choses. Si on se rend compte que les problèmes persistent, on ajustera", assure-t-elle.

Concernant la suppression de certaines options et de la 7e qualifiante, qui impacte le nombre d’élèves et donc les ressources des établissements, elle estime qu’il faut revoir le mode de calcul des heures. "Aujourd’hui, le budget enseignement représente 64 % du budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles, dont 85 % sont dédiés au personnel et non aux élèves", rappelle-t-elle dans La DH.

Priorité aux enseignants et aux élèves

Un autre sujet de tension est l’abandon de la nomination au profit du CDI, bien que la mesure ne soit pas encore concrétisée. Là encore, la députée pointe un problème de communication. "Ce sont des mesures un peu surprenantes qui sortent du cadre habituel. On les a ressorties sans qu’elles soient déjà construites", admet-elle.

Pour elle, les priorités immédiates sont la mise en place de la troisième année orientante et la lutte contre la pénurie d’enseignants. Malgré les tensions, Mathilde Vandorpe assure que les Engagés veulent "construire l’avenir des élèves et des professeurs avec eux", et appelle à renouer avec une concertation de fond pour apaiser les inquiétudes du secteur.


T.D.