Tournai : suspension du prononcé et dépassement du délai raisonnable pour l'affaire des Jardins d'Astrid

La maison de repos située le long de la chaussée de Bruxelles avait été fermée en 2016. Le tribunal a clos le dossier ce lundi.
Ce lundi, le tribunal du Hainaut à Mons a décidé d'une suspension du prononcé concernant l'ancienne directrice de la maison de repos "Les Jardins d'Astrid" située à Gaurain-Ramecroix, indique Belga. Cette suspension est aussi valable pour la société Jardins d'Astrid.
L'ancienne directrice et la société ont été reconnus coupables de privations d'alimentation et de soins envers les résidents par souci d'économies.
La suspension du prononcé signifie que le juge estime que des faits qui étaient imputés à l'accusée sont établis, mais que le prononcé de la condamnation est suspendu pendant une période déterminée. Dans ce cas-ci, la suspension est de 5 ans. Si pendant ce délai, de nouveaux faits délictueux sont commis, la suspension peut être révoquée.
Pas de liens avec la mort de résidents
Le tribunal correctionnel a également jugé que les prévenus devaient être acquittés de plusieurs préventions qui n'étaient pas suffisamment établies. C'est le cas de l'accusation la plus grave : homicides d'aînés par négligences. La responsabilité de l'ancienne directrice a été écartée dans la mort de cinq résidents. Le tribunal a également précisé que le délai raisonnable était dépassé.
En effet, il a fallu près de 9 ans pour clore cette affaire. La maison de repos située le long de la chaussée de Bruxelles à Gaurain-Ramecroix (Tournai) ayant été fermée en avril 2016 suite à une décision du ministre wallon de la Santé de l'époque Maxime Prévot.
L'ancienne directrice a également été acquittée de traitements dégradants et inhumain envers les résidents.
Le parquet avait demandé une peine de 6 ans de prison et une amende de 10.000 euros pour la société ainsi que l'interdiction de gérer un établissement de soins.
La défense, elle, demandait l'acquittement.
Les propriétaires des Jardins d'Astrid ont décidé de faire appel du jugement.
J.C.