Perquisitions en rafale dans les milieux d’aide aux migrants à Tournai et Péruwelz
Les forces de l’ordre agissaient dans le cadre d’une vaste enquête de la police fédérale à Tournai et Péruwelz. Plusieurs personnes ont été interrogées, parfois longuement, mais aucun mandat d’arrêt n’a été délivré.
Important dispositif de la police fédérale la semaine dernière en Wallonie picarde. Des perquisitions ont été menées simultanément dans au moins trois structures d'aide aux migrants (deux à Tournai et une à Péruwelz), ainsi qu'au domicile de particuliers ayant hébergé des réfugiés.
Deux personnes ont été emmenées -parfois menottées, affirment des riverains, témoins des opérations- pour être longuement interrogées par les forces de l'ordre. Aucun mandat d'arrêt n'a toutefois été délivré à l'issue de ces interrogatoires et les personnes concernées ont pu retourner chez elle.
Les policiers agissaient sur base d'un mandat de perquisition émis par une juge d'instruction de Mons. Ce mandat s'inscrit dans le cadre d'une enquête nationale contre le trafic d'êtres humains. Le parquet de Mons n'a pas souhaité apporter davantage de précisions à ce stade de l'enquête.
L'intervention policière a en tout cas suscité une certaine stupeur parmi les structures d'aide aux migrants. On s'étonne, pour ne pas dire on s'inquiète, de la disproportion entre les moyens utilisés (perquisitions, privations de liberté) et la réalité des faits reprochés aux personnes et institutions concernées. Prudentes, ces dernières n'ont pas souhaité s'exprimer au micro de notélé.
C.D.C.