Isabelle Galant, bourgmestre de Lens, succède à Olivier Saint-Amand à la présidence de la zone de police Sylle et Dendre
Parmi les 6 bourgmestres qui composent le collège de police, Isabelle Galant est en effet celle qui jouit de plus d'ancienneté et de connaissances au niveau du fonctionnement de la zone.
Après les installations des conseils communaux, d'autres assemblées sont également amenées à être renouvelées comme celles des zones de police. Ce mardi soir avait d'ailleurs lieu le tout premier collège de police de la zone Sylle et Dendre. "C'est l'occasion de faire connaissance avec les nouveaux bourgmestres et de leur expliquer les principaux enjeux pour la prochaine législature", explique Thierry Dierick, chef de corps de la police Sylle et Dendre.
Cette réunion est aussi l'occasion d'élire le nouveau président de la zone. Forte de son expérience, c'est, sans surprise, Isabelle Galant, bourgmestre de Lens, qui a été désignée pour succéder à Olivier Saint-Amand.
Une féminisation du collège de police
La zone de police Sylle et Dendre englobe 6 communes (dont 4 de Wallonie picarde) à savoir Silly, Enghien, Brugelette, Chièvres, Jurbise et Lens. Si lors de la législature précédente, on dénombrait 4 bourgmestres masculins sur 6, les élections d'octobre 2024 ont fait basculer la tendance. Marc Vanderstichelen, nouveau bourgmestre d'Enghien, se retrouve désormais seul face à 5 femmes, dont Violaine Herbaux (Silly), Isabelle Liégeois (Brugelette) et Zoë Delhaye (Chièvres).
Ce phénomène de féminisation est assez exceptionnel pour la zone. "C'est vrai que c'est une surprise, mais que ce soit des hommes ou des femmes, je pense que c'est une question de compétences, de savoir tenir compte au mieux des attentes du citoyen et pouvoir mettre en oeuvre des actions par rapport à ces attentes au regard aussi des moyens de la zone de police", confie Thierry Dierick.
Un changement des forces politiques en présence
Si les femmes sont donc plus nombreuses, les partis politiques autour de la table ont eux aussi évolué. Sous l'ancienne législature, 3 bourgmestres à tendance libérale côtoyaient 2 socialistes et un écologiste. Désormais, le PS n'est plus représenté. On retrouve par contre 4 bourgmestres MR et 2 à tendance Les Engagés.
Ce changement dans les rapports de force pourrait avoir une influence sur les discussions et les dossiers. "À priori, il y aura des attentes différentes par rapport aux majorités qui étaient en place précédemment, mais ça, je vais l'apprendre au fur et à mesure", confie le chef de corps avant d'évoquer le gros chantier sur la table : "On va devoir travailler ensemble sur un nouveau plan zonal de sécurité pour fixer les priorités en matière de lutte contre la criminalité, l'insécurité, mais par rapport aussi au fonctionnement de la zone de police. Et c'est vrai que ces couleurs politiques vont influencer ces attentes et priorités" conclut Thierry Dierick.
A.D.