Tournai : le PS ne prolonge pas la concession de Cityparking, la future majorité devra se positionner

Tournai : le PS ne prolonge pas la concession de Cityparking, la future majorité devra se positionner

La parking va-t-il rester payant à Tournai dans les prochaines années ? En ne prolongeant pas la concession de Cityparking, Paul-Olivier Delannois met la future majorité devant ses responsabilités.

Y a-t-il un sujet qui cristallise plus les tensions que la mobilité à Tournai ? Le cas complexe de Cityparking est en tout cas revenu à de nombreuses reprises sur la table du conseil communal. L'entreprise privée gère un peu moins de 7000 places de stationnement dans tout Tournai.

C'est en fin de cette année que l'accord qui lie la ville à Cityparking arrive à terme, l'heure est donc aux choix politiques. Prolonger l'aventure avec cette firme, trouver un nouvel opérateur ou bien rendre le stationnement gratuit, plusieurs options sont sur la table. Des options qui devront être étudiées par la future majorité MR - Engagés - Ecolo. Le bourgmestre sortant a en effet annoncé qu'il ne prolongerait pas la concession à quelques semaines de son départ.

"Les deux partis de l’opposition qui demain seront dans la majorité avaient clamé ces dernières semaines qu’il n’y avait pas lieu de confisquer aux Tournaisiens le choix de la politique de stationnement et qu’il n’était pas correct de cadenasser l'action sur cette politique pour la future majorité" indique Paul-Olivier Delannois. "Par conséquent, et afin que la nouvelle majorité puisse effectuer un choix en toute connaissance de cause, je trouvais normal de ne pas imposer ce choix. J’ai donc exaucé leurs vœux. Cette décision a été prise à la majorité. Libre à eux maintenant d’attribuer ou non le marché à Cityparking ou à un autre concessionnaire . Le choix du parking payant ou pas sera donc le choix de la prochaine majorité."

"Une politique de la terre brûlée"

Le partenaire de la majorité sortante, le groupe Ecolo, qui fera également partie du prochain collège communal, a rapidement réagi à ce qu'il présente comme une décision unilatérale des élus socialistes. "Cette situation met à mal la gestion responsable de la ville et qui pourrait induire de lourdes conséquences. Il s’agit en effet d’une procédure administrative aléatoire où les risques sont réels, tant judiciaires que financiers", peut-on lire dans un communiqué. "Le Bourgmestre fait fi des recommandations juridiques de son administration. Il sacrifie sa propre cohérence sur l’autel de la politique politicienne et choisit le risque des chaos procédurier et financier à titre de revanche personnelle."

Contactée, la libérale Marie-Christine Marghem, qui devrait être installée dans ses fonctions de bourgmestre le 2 décembre prochain, réagit également à l'annonce. "J'ai déjà pris des contacts afin de m'assurer que cette décision ne provoque pas de difficultés ingérables par la suite", précise-t-elle, "nous organiserons une réunion extraordinaire du collège communal dès le 3 décembre pour prendre une décision sur ce sujet. Celle-ci devra être transmise à la tutelle, qui a un mois pour rendre son avis". Le timing sera très court, car ce choix devra être avalisé avant la fin de l'année 2024 pour ne pas rompre les clauses administratives auxquelles la ville est soumise.


T.D. - J.Cr.