Logement, ruralité et sécurité : que retenir du débat de Tournai ?

Logement, ruralité et sécurité : que retenir du débat de Tournai ?

A quelques jours du scrutin communal, les candidats des cinq listes en présence ont débattu de leur programme et de leur vision d’avenir.

Plus ou moins de logements à prix modérés ?

Coralie Ladavid est échevine du Logement depuis 6 ans. Si Écolo reste au pouvoir, elle souhaite poursuivre un combat qu'elle a mené pendant toute la législature : 10% de logements à loyers modérés dans chaque gros projet immobilier. "Créer un logement à loyer modéré pour 10 autres créés, c'est essentiel pour permettre à tout le monde d'avoir un accès au logement. Alors, c'est une règle. C'est une disposition qu'on a prise à Tournai mais qui n'est pas obligatoire. Et donc nous, on l'a remis évidemment dans notre programme."

Le PS est aussi pour ces 10% imposés et propose même dans son programme de voir être construits 500 logements à prix modérés d'ici la fin de la prochaine législature. "Les 10 %, même s'ils ne sont pas nécessairement obligatoires, nous les avons systématiquement assumés. Regardez tous les chancres qu'il y avait en centre-ville. Nous avons eu un dialogue avec les différents investisseurs."

Au PTB d'Eléonore van den Bogaert, on veut aller encore plus loin avec 25% de logements à loyers modérés pour chaque projet immobilier. "Ça s'est fait dans d'autres villes et ça n'a pas freiné les projets d'investissement. Les investisseurs ont continué à venir dans la ville. C'est vraiment un choix politique que de décider de mettre cette mesure en place. On a vu effectivement qu'il y a eu une politique de logement qui a été mise en place. Pour nous, elle est bien trop frileuse. On doit l'augmenter et on doit aussi faire plus de logements publics."

Pour Marie-Christine Marghem, 25%, c'est beaucoup trop. "Effectivement, il ne faut pas tomber dans un excès ni dans l'autre. Il faut des logements à loyer modéré et je préfère cette expression à l'expression logements sociaux. Il faut faire des partenariats avec le privé qui est tout à fait en mesure de construire correctement de l'habitat."

Les Engagés sont d'accord pour dire que la politique de logements sera capitale dans les prochaines années car ils s'inquiètent de la possible baisse de démographie. "La politique de logement s'insère vraiment dans un enjeu stratégique pour notre ville qui est sa démographie. Nous savons tous ici que la démographie tournaisienne suit une pente descendante, que si rien ne change vers 2035, la ville passera sous les 65000 habitants.", a pointé Benjamin Brotcorne qui souhaite aussi que la future majorité fasse attention à l'appétit de certains investisseurs.

Vers la création d'un échevinat du centre-ville ou des villages ?

Avec ses 29 villages, l'entité de Tournai est l'une des plus étendues de Wallonie. Une situation qui peut apporter son lot de tracas, c'est ce qui ressort d'un micro-trottoir réalisé en prélude de ce débat. Pour réagir aux demandes des citoyens, chaque parti a sa solution. Pour les Engagés, c'est notamment la création d'un échevinat des villages. "Les gens des villages ont besoin d'une personne de contact et de proximité avec eux parce qu'il manque de proximité. On nous dit souvent que, quand on a quelque chose à demander, une préoccupation à demander à la commune, on n'est pas entendus, on est oubliés."

A l'inverse, chez Ecolo, Laurent Agache propose la création d'un échevinat du centre-ville qui pourrait notamment s'occuper de l'événementiel. Ce n'est pas pour autant que les villages seraient oubliés. "Je pense qu'on peut partir des ressources humaines que nous avons, du matériel que nous avons et qui pourrait être alloué de manière plus efficiente au sein des districts."

Pour Vincent Lucas, tête de liste MR, une erreur a été faite, celle de supprimer les districts. "Les districts étaient une très bonne chose, notamment pour les travaux. Ils étaient gérés par des gens qui connaissaient le terrain et qui pouvaient donc allouer les moyens qu'il fallait pour chaque situation."

Ludivine Dedonder regrette aussi cette décision mais défend le bilan de la mandature. "Ce que l'on souhaite, c'est évidemment d'avoir un plan rigoureux pour le nettoyage des avaloirs, pour l'entretien des routes et également pour le curage des fossés. Ça veut dire avec un calendrier précis que l'on pourra tenir à l'oeil et qui sera transparent. Deuxième chose, c'est la création de centres polyvalents de proximité où on retrouvera et l'administration,des loisirs et des soins de santé."

Au PTB, Michaël Dugauquier estime que pour lier ville et villages, il faudra absolument travailler sur la mobilité. "Les gens demandent de plus en plus de transports en commun car certains veulent lâcher la voiture une fois pensionnés. Pour l'instant, ce n'est pas possible avec l'offre qui existe actuellement."

La sécurité, un thème qui inquiète notamment les plus jeunes

Enfin, un des thèmes qui a largement marqué ce débat tournaisien, c'est celui de la sécurité. Dans la première partie du débat, les différents partis ont évoqué l'installation ou non de nouvelles caméras de surveillance. C'est oui pour le PS, le MR et les Engagés. Non pour le PTB et c'est un peu plus mitigé pour Ecolo qui n'est pas sûr que ce soit la meilleure des solutions.

Les plus jeunes candidats ont aussi largement évoqué leur sentiment d'insécurité au sein du centre-ville tournaisien.

Blandine Motte a ainsi parlé du harcèlement. "Au PS, nous voulons des actions concrètes avec des campagnes de sensibilisation, évidemment, mais avec des actions aussi sur le terrain, dit-elle. Nous voulons mettre en place, par exemple, un réseau de proximité qui relierait les commerçants, la ville et la police, mais également la création d'un QRcode. En le scannant, on regrouperait tous les numéros d'aide actuels disponibles pour la lutte contre le harcèlement et les différents types de violences physiques ou psychologiques. Il faut que Tournai redevienne une ville saine car on en a marre de se faire siffler en rue."

Avec le PTB, Emma Delbecq propose une autre solution : la création de points violets. "Ce sont des endroits où on pourrait avoir des informations pour les victimes de violences sexistes et sexuelles. On pourrait avoir cet endroit pour pouvoir se recueillir et savoir déposer sa plainte."

L'écologiste Tom Vandenhoven a notamment été séduit par la proposition du PTB. "Il faut absolument plus de police de proximité. Il nous faut une police qui soit proche des gens, qu'il y ait un vrai lien qui se crée avec la police. On le sait, quand on sort sur les quais, qu'on voit un combi de police passer, tout le monde se tient à carreau."

Emma Velghe, plus jeune candidate chez Les Engagés, partage le sentiment d'insécurité. "La sécurité, c'est à revoir parce que je n'ai pas toujours envie de sortir. Il manque de sécurité pour les jeunes. On a beaucoup de projets, mais il faut d'abord de la sécurité et de l'attractivité."

Amaury Vercruysse (MR) pense que la ville doit agir un maximum lors des événements. "Il y a beaucoup d'activités à faire dans le centre ville, mais qui malheureusement sont gâchées par le manque de sécurité et de mobilité. Il faudrait que la ville s'implique dans tout événement, même minime et même si elle ne l'organise pas pour garantir notre sécurité."

Coralie Ladavid est échevine du Logement depuis 6 ans. Si Écolo reste au pouvoir, elle souhaite poursuivre un combat qu'elle a mené pendant toute la législature : 10% de logements à loyers modérés dans chaque gros projet immobilier. "Créer un logement à loyer modéré pour 10 autres créés, c'est essentiel pour permettre à tout le monde d'avoir un accès au logement. Alors, c'est une règle. C'est une disposition qu'on a prise à Tournai mais qui n'est pas obligatoire. Et donc nous, on l'a remis évidemment dans notre programme."

Le PS est aussi pour ces 10% imposés et propose même dans son programme de voir être construits 500 logements à prix modérés d'ici la fin de la prochaine législature. "Les 10 %, même s'ils ne sont pas nécessairement obligatoires, nous les avons systématiquement assumés. Regardez tous les chancres qu'il y avait en centre-ville. Nous avons eu un dialogue avec les différents investisseurs."

Au PTB d'Eléonore van den Bogaert, on veut aller encore plus loin avec 25% de logements à loyers modérés pour chaque projet immobilier. "Ça s'est fait dans d'autres villes et ça n'a pas freiné les projets d'investissement. Les investisseurs ont continué à venir dans la ville. C'est vraiment un choix politique que de décider de mettre cette mesure en place. On a vu effectivement qu'il y a eu une politique de logement qui a été mise en place. Pour nous, elle est bien trop frileuse. On doit l'augmenter et on doit aussi faire plus de logements publics."

Pour Marie-Christine Marghem, 25%, c'est beaucoup trop. "Effectivement, il ne faut pas tomber dans un excès ni dans l'autre. Il faut des logements à loyer modéré et je préfère cette expression à l'expression logements sociaux. Il faut faire des partenariats avec le privé qui est tout à fait en mesure de construire correctement de l'habitat."

Les Engagés sont d'accord pour dire que la politique de logements sera capitale dans les prochaines années car ils s'inquiètent de la possible baisse de démographie. "La politique de logement s'insère vraiment dans un enjeu stratégique pour notre ville qui est sa démographie. Nous savons tous ici que la démographie tournaisienne suit une pente descendante, que si rien ne change vers 2035, la ville passera sous les 65000 habitants.", a pointé Benjamin Brotcorne qui souhaite aussi que la future majorité fasse attention à l'appétit de certains investisseurs.

Vers la création d'un échevinat du centre-ville ou des villages ?

Avec ses 29 villages, l'entité de Tournai est l'une des plus étendues de Wallonie. Une situation qui peut apporter son lot de tracas, c'est ce qui ressort d'un micro-trottoir réalisé en prélude de ce débat. Pour réagir aux demandes des citoyens, chaque parti a sa solution. Pour les Engagés, c'est notamment la création d'un échevinat des villages. "Les gens des villages ont besoin d'une personne de contact et de proximité avec eux parce qu'il manque de proximité. On nous dit souvent que, quand on a quelque chose à demander, une préoccupation à demander à la commune, on n'est pas entendus, on est oubliés."

A l'inverse, chez Ecolo, Laurent Agache propose la création d'un échevinat du centre-ville qui pourrait notamment s'occuper de l'événementiel. Ce n'est pas pour autant que les villages seraient oubliés. "Je pense qu'on peut partir des ressources humaines que nous avons, du matériel que nous avons et qui pourrait être alloué de manière plus efficiente au sein des districts."

Pour Vincent Lucas, tête de liste MR, une erreur a été faite, celle de supprimer les districts. "Les districts étaient une très bonne chose, notamment pour les travaux. Ils étaient gérés par des gens qui connaissaient le terrain et qui pouvaient donc allouer les moyens qu'il fallait pour chaque situation."

Ludivine Dedonder regrette aussi cette décision mais défend le bilan de la mandature. "Ce que l'on souhaite, c'est évidemment d'avoir un plan rigoureux pour le nettoyage des avaloirs, pour l'entretien des routes et également pour le curage des fossés. Ça veut dire avec un calendrier précis que l'on pourra tenir à l'oeil et qui sera transparent. Deuxième chose, c'est la création de centres polyvalents de proximité où on retrouvera et l'administration,des loisirs et des soins de santé."

Au PTB, Michaël Dugauquier estime que pour lier ville et villages, il faudra absolument travailler sur la mobilité. "Les gens demandent de plus en plus de transports en commun car certains veulent lâcher la voiture une fois pensionnés. Pour l'instant, ce n'est pas possible avec l'offre qui existe actuellement."

La sécurité, un thème qui inquiète notamment les plus jeunes

Enfin, un des thèmes qui a largement marqué ce débat tournaisien, c'est celui de la sécurité. Dans la première partie du débat, les différents partis ont évoqué l'installation ou non de nouvelles caméras de surveillance. C'est oui pour le PS, le MR et les Engagés. Non pour le PTB et c'est un peu plus mitigé pour Ecolo qui n'est pas sûr que ce soit la meilleure des solutions.

Les plus jeunes candidats ont aussi largement évoqué leur sentiment d'insécurité au sein du centre-ville tournaisien.

Blandine Motte a ainsi parlé du harcèlement. "Au PS, nous voulons des actions concrètes avec des campagnes de sensibilisation, évidemment, mais avec des actions aussi sur le terrain, dit-elle. Nous voulons mettre en place, par exemple, un réseau de proximité qui relierait les commerçants, la ville et la police, mais également la création d'un QRcode. En le scannant, on regrouperait tous les numéros d'aide actuels disponibles pour la lutte contre le harcèlement et les différents types de violences physiques ou psychologiques. Il faut que Tournai redevienne une ville saine car on en a marre de se faire siffler en rue."

Avec le PTB, Emma Delbecq propose une autre solution : la création de points violets. "Ce sont des endroits où on pourrait avoir des informations pour les victimes de violences sexistes et sexuelles. On pourrait avoir cet endroit pour pouvoir se recueillir et savoir déposer sa plainte."

L'écologiste Tom Vandenhoven a notamment été séduit par la proposition du PTB. "Il faut absolument plus de police de proximité. Il nous faut une police qui soit proche des gens, qu'il y ait un vrai lien qui se crée avec la police. On le sait, quand on sort sur les quais, qu'on voit un combi de police passer, tout le monde se tient à carreau."

Emma Velghe, plus jeune candidate chez Les Engagés, partage le sentiment d'insécurité. "La sécurité, c'est à revoir parce que je n'ai pas toujours envie de sortir. Il manque de sécurité pour les jeunes. On a beaucoup de projets, mais il faut d'abord de la sécurité et de l'attractivité."

Amaury Vercruysse (MR) pense que la ville doit agir un maximum lors des événements. "Il y a beaucoup d'activités à faire dans le centre ville, mais qui malheureusement sont gâchées par le manque de sécurité et de mobilité. Il faudrait que la ville s'implique dans tout événement, même minime et même si elle ne l'organise pas pour garantir notre sécurité."


Rémy Ravaux