Elections communales à Pecq : quel est le bilan de la majorité Community - ActionS ?
Community et ActionS ont cherché à améliorer le bien-être des habitants en travaillant activement sur divers projets. L’un des plus importants porte sur la création d’une crèche à Hérinnes qui sera établie sur l’ancien site RTS, à l'arrière de la salle Roger Lefebvre.
À l'issue du scrutin du 14 octobre 2018, Community a obtenu 6 sièges et a formé une alliance avec les socialistes d'ActionS pour constituer une majorité de 10 sièges sur les 17 disponibles. Les groupes GO et Pecq Autrement, avec respectivement 4 et 3 sièges, ont été relégués dans l'opposition.
6 ans plus tard, nous voici donc arrivés au terme de la mandature. Et une chose est certaine, du changement, il y en a eu au sein de l’hémicycle communal.
Trois présidents de CPAS se sont succédé. Après Maurice Trooster et Philippe Annecour, c’est Rémi Cougnet qui dirige l’institution depuis près de deux ans.
Christian Catteau, exclu du groupe ouverture en janvier 2020, siège depuis lors, en qualité de conseiller indépendant. Deux conseillères communales ont quant à elles rejoint l’assemblée : la libérale Emmanuelle Pee, en 2021, en remplacement de René Smette et la socialiste Christine Ducoulombier, un an plus tard, suite au départ de Véronique Lambert.
Dernier bouleversement et non des moindres, survenu le 1er septembre de cette année avec la démission d’Aurélien Pierre et de Christine Ducoulombier du Parti Socialiste en raison de tensions liées à la désignation de la tête de liste du groupe ActionS. Suite à leur démission, les deux conseillers communaux siègent depuis comme conseillers indépendants, laissant le conseil communal sans majorité jusqu’aux élections du 13 octobre prochain.
Une crèche et des nombreux projets sortis des cartons
Concernant le bilan de cette mandature écoulée. Si on a, un temps soi peu, imaginé une modification, voire même un renversement, au sein de la majorité pecquoise, il n’en a finalement rien été. Community et ActionS ont parcouru les six dernières années ensemble, empruntant parfois des chemins semés d'embûches.
Plusieurs chantiers ont ainsi été lancés. Une partie de la nationale 50 a été refaite, tout comme la place d’Hérinnes qui a subi un beau lifting et gagné en places de parking ou encore le musée Jules Jooris qui poursuit sa cure de jouvence et dont les projections sur le futur ne laissent personne indifférent.
Mais la grosse annonce de cette mandature, elle concerne la jeunesse ou plutôt la petite enfance avec la construction prochaine d’une crèche de 21 places dans le village d’Hérinnes. Un dossier qui a connu de nombreux rebondissements et dont la concrétisation mettra fin à 25 années d’attente pour de jeunes parents qui n’ont d’autres choix que de se tourner vers les entités voisines pour profiter d’un tel service.
Mais tout n’a pas été rose. Quelques polémiques ont entaché la mandature. L’opposition a notamment critiqué le CPAS, déplorant une situation financière dans le rouge, causée notamment par une résidence-services restée vide pendant une longue période. Au sein du CPAS, toujours, c’est une petite bombe qui a explosé en septembre 2023 lorsque des photos humiliantes et dégradantes de résidents du home Général Lemaire ont circulé dans des conversations privées sur les réseaux sociaux. Si les faits sont choquants, les réactions de certains responsables politiques de l’institution le sont tout autant. Mécontents, les travailleurs de la maison de repos ont interpellé les autorités locales à l’issue d’un conseil communal afin d’affirmer leur total désaccord quant à la réintégration des soignants mis en cause dans cette triste et regrettable affaire.
Un CPAS dans la tourmente, un CPAS qui a connu trois présidents sur cette mandature, mais un CPAS qui respire enfin sur le plan financier malgré une explosion de l’aide sociale qui a doublé depuis 2020.
Sébastien Lippens