État préoccupant du bâtiment de l’école communale de Ladeuze : des travaux prévus mais bloqués par les lenteurs administratives
Les châssis, notamment, doivent être remplacés ainsi que la porte. Une solution doit également être trouvée pour le préau.
Ce mercredi, lors du conseil communal, Frédéric Jonckers (MR) a interpellé la majorité sur l'état alarmant de l'école communale de Ladeuze. Le conseiller d'opposition MR a ainsi relayé les vives inquiétudes des parents d'élèves et de l'association des parents quant aux problèmes de sécurité et d'isolation dans l'établissement.
Frédéric Jonckers a dressé un tableau préoccupant notamment des classes se situant à l'étage. "Les fenêtres "Velux" laissent passer l'eau qui s'infiltre jusqu'aux luminaires, créant ainsi un risque électrique majeur" a-t-il souligné. Il a également mis en avant l'état des fenêtres laissant passer l'air froid, un problème particulièrement inquiétant à l'approche de l'hiver.
"Des solutions temporaires ont été mises en place, comme le déménagement des classes dans un autre bâtiment. Cependant, cette mesure d'urgence a perturbé le travail du corps enseignant, qui avait soigneusement préparé la rentrée des classes", a précisé le conseiller. Frédéric Jonckers a également déploré l'absence de préau, détruit l'an dernier pour des raisons de sécurité et toujours pas remplacé, obligeant les élèves à se regrouper dans une salle de gymnastique exiguë en cas d'intempéries.
Des travaux annoncés, mais des délais freinés par les lenteurs administratives
Valérie Voronine (PS), échevine de l'Enseignement, est bien consciente du problème. Elle a rappelé que l'état déplorable des fenêtres et du préau était déjà connu avant son arrivée au poste, il y a trois ans.
"La première chose que j'ai faite en tant qu'échevine de l'Enseignement, c'est de crier gare et de demander qu'il y ait une démolition du préau qui était manifestement dangereux pour les enfants. Si chacun s'occupe de ses compétences, en tant qu'échevine de l'Enseignement, j'ai mis les enfants à l'abri. Je ne suis pas échevin des travaux.", a-t-elle déclaré, en renvoyant la balle vers le service des Travaux.
Pour ce qui est des travaux à proprement parler sur le bâtiment, des travaux sont prévus, mais tardent à arriver. "Cela fait deux ans que la ligne budgétaire est prête pour pouvoir remplacer les châssis, la porte et faire les travaux. Alors, c'est vrai que cette situation est dommageable. Mais à un certain moment, quand on vous dit que l'administration ou les marchés publics sont encombrés et ne peuvent pas avancer, politiquement, je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autres que de crier gare" s'est agacée Valérie Voronine.
Cet avis est d'ailleurs partagé par l'ancienne échevine de l'Enseignement, désormais conseillère d'opposition. "Je ne remets pas en cause le travail de l'administration, mais plutôt la lourdeur administrative qui leur est imposée. À chaque fois, remplir des cahiers des charges précis, ça prend énormément de temps. Et malheureusement, la sécurité des enfants en pâtit. Et ça, c'est grave", a ajouté Laurence Feron (MR).
La conseillère libérale a aussi pointé le problème de mise en conformité des alarmes incendie, un dossier dont on parle depuis au moins 6 ans et qui n'a toujours pas avancé.
Des travaux en régie pour le printemps 2025 ?
Le bourgmestre, Olivier Hartiel (PS), en charge des travaux, a tenté de rassurer l'assemblée précisant que le dossier était pris " à bras-le-corps ". Une réunion avec les responsables techniques a eu lieu récemment, et la commande pour remplacer les fenêtres et réparer les portes devrait être faite rapidement. "La pose se fera en régie communale pour gagner du temps", a-t-il précisé.
Quant aux délais pour ces travaux, le bourgmestre espère que le chantier pourra être lancé au printemps 2025. "C'est notre souhait le plus cher" a conclu le bourgmestre.
A.D.