Eclairage public : Aurélien Brabant (Pecq) fustige les «décisions purement électoralistes» des bourgmestres de Tournai et d'Estaimpuis

Paul-Olivier Delannois et Daniel Senesael ont récemment profité du lancement de leur campagne en vue des élections communales du 13 octobre prochain pour annoncer leur décision de rétablir l’éclairage public durant la nuit.
La commune de Pecq a-t-elle l'intention de rallumer l'éclairage public durant la nuit ? La question a été posée par la conseillère Emmanuelle Pee lors du conseil communal de ce lundi suite aux récentes sorties des bourgmestres de Tournai (Paul-Olivier Delannois) et d'Estaimpuis (Daniel Senesael).
Avec son calme habituel mais armé de mots incisifs, Aurélien Brabant a exprimé son mécontentement en affirmant que les décisions prises par ses homologues de Tournai et d'Estaimpuis étaient motivées exclusivement par des considérations électoralistes.
"J'ai rencontré les deux bourgmestres concernés qui ont d'ailleurs choisi le lancement de leur campagne pour en faire un sujet, ce qui, je trouve, est formidable. Les personnes qui ont décidé d'éteindre l'interrupteur sont les mêmes qui le rallument et qui veulent en plus qu'on les félicite".
Un réseau qui regroupe différentes communes
Sur l'aspect technique, les communes de Pecq, Tournai et Estaimpuis sont regroupées sur le même réseau. Il faut donc qu'il y ait un accord de principe entre les différents bourgmestres pour pouvoir rallumer l'éclairage le plus rapidement possible.
"En toute transparence, le bourgmestre de Tournai est venu me voir pour me demander si cela me dérangeait de rallumer l'éclairage public. Je lui ai demandé de m'envoyer les détails des points lumineux concernés dans l'entité de Pecq pour que nous puissions prendre une décision basée sur des données objectives. La réponse que j'ai reçue était un SMS disant que les points lumineux concernés sont Obigies, Pecq et Esquelmes. Ça, ce ne sont pas des points lumineux, ce sont des villages", poursuivait Aurélien Brabant.
"Très sincèrement, j'ai tout intérêt à dire qu'on va rallumer l'éclairage public"
"Très sincèrement, j'ai tout intérêt à dire qu'on va rallumer l'éclairage public parce qu'en fait, c'est purement électoraliste. C'est juste ça. Cela fait deux ans que l'éclairage public est éteint et soudainement, à trois mois des élections, on se dit qu'on va rallumer pour la sécurité des gens. Si eux ont envie de jouer à cela, moi je n'ai pas envie de poser des choix sur base des échéances qui arrivent."
Aurélien Brabant a conclu en rappelant qu'il n'était pas opposé à cette décision, mais qu'elle devait être justifiée par des critères précis.
"À la base, c'était une décision qui avait été prise par la conférence des bourgmestres et là, chacun sort du bois en agissant de manière individuelle pour des raisons qui paraissent, je pense, assez évidentes."
Sébastien Lippens