Biomonitoring : les habitants de la région de Chièvres ont des concentrations en PFAS supérieures au reste de la population
28,8% des citoyens qui ont participé au biomonitoring dépassent le seuil santé le plus élevé. Il y a une surexposition à ces polluants éternels.
Ce mardi, les résultats globaux du biomonitoring PFAS réalisé dans la région de Chièvres ont été dévoilés.
Sur les 1.836 habitants qui ont réalisé une prise de sang, il apparait que les concentrations PFAS sont plus élevées chez les résidents de Chièvres que dans la population wallonne générale. Les adultes présentent des niveaux plus élevés que les enfants.
28,8% des participants au biomonitoring dépassent le seuil santé de 20 ug/l de sang (le plus élevé) retenu par le Conseil scientifique indépendant au-delà duquel "il y a un risque d'effets indésirables".
"L'eau, une probable source d'exposition importante"
Les profils PFAS dans le sang des habitants montrent une présence de PFHxS, PFOS et PFOA. Ces trois PFAS ont été détectés en plus grande quantité dans l'eau de distribution. "Il est probable que cette dernière soit une source d'exposition importante, bien que d'autres sources environnementales et de consommation doivent être explorées. Il y a donc corrélation, mais aucune causalité ne peut scientifiquement être établie en l'état avec la distribution de l'eau", indiquent les conclusions du rapport.
Par mesure de précaution, les habitants de Chièvres dépassant les valeurs-seuils santé sont invités à consulter leur médecin dans les prochaines semaines, pour un "suivi approprié". "Il est important de noter qu'un dépassement des valeurs-seuils santé n'entraîne pas nécessairement d'effets néfastes sur la santé", peut-on lire dans les conclusions.
Une intervention normale pour les éventuels examens
Certains citoyens s'interrogent sur le remboursement des éventuels examens réalisés suite à des teneurs en PFAS qui dépassent le seuil santé le plus élevé. Il n'y aura pas d'intervention particulière. "Les examens recommandés sont financés par les mutuelles. Nous avons considéré qu'il ne fallait pas aller plus loin", a expliqué la ministre Céline Tellier.
J.C.