Violaine Lison : «La poésie est un petit pays»

Violaine Lison : «La poésie est un petit pays»

L'écrivaine et enseignante tournaisienne Violaine Lison était l'invitée de notre émission Zone franche.

Née à Tournai un 8 avril, il y a presque un demi-siècle, Violaine Lison est professeure et autrice de poèmes et pièces de théâtre. Deux de ses ouvrages se sont distingués : "Vous étiez ma maison" et "Ce soir, on dort dans les arbres". Et c'est ce dernier recueil qui lui a permis d'aller récemment en Chine, à la demande de la Fédération Wallonie-Bruxelles International, pour représenter la poésie belge francophone dans le cadre du printemps des poètes à Pékin. "Je pense que le monde actuel à besoin de poésie et ça se marque par l'interêt des jeunes pour la poésie que ce soit à travers la musique qu'ils écoutent comme le rap ou le slam mais aussi internationalement parce que j'ai pu le constater en Chine également. Ce qui intéressant avec la poésie, c'est que c'est court et on est dans une société qui a besoin d'aller vite, ça permet de capter très vite un texte, une ambiance, une émotion", explique Violaine Lison

"Ce soir, on dort dans les arbres" en Chine

Le livre évoque avec une grande sensibilité l'accompagnement de fin de vie de sa grand-mère Louise. "Elle est morte quand elle avait 100 ans et c'est cette relation intime, forte et condensée des derniers instants qui est racontée dans ce texte".

Le texte qui a été traduit en chinois a été lu par des étudiants des universités comme par des élèves du primaire et un constat s'impose : "Toutes ces rencontres poétiques m'ont fait me sentir chez moi. La poésie est un petit pays. C'est impressionnant de voir qu'un livre si intime, si personnel résonne à Pékin".

Enseignante passionnée au Collège Notre-Dame

A la question qu'est-ce qui vous passionne dans le métier d'enseignante , Violaine Lison répond spontanément : "Mes élèves, le contact avec la jeunesse, quel cadeau de pouvoir grandir avec eux, de pouvoir créer surtout, c'est vraiment ce qui m'intéresse dans mon métier de prof de français dans l'atelier littéraire que j'ai au Collège de Tournai et de pouvoir chaque année créer un nouveau projet avec eux et naître avec eux".

Des carnets de la guerre 14-18 au départ d'une écriture en cours

Léonce Delaunoit, un brancardier natif d'Ostiches est mobilisé au début de la guerre et meurt un mois avant la fin du conflit. L'homme séminariste a laissé des carnets qui inspirent l'auteure pour son nouveau recueil. "J'ai reçu ces carnets de tranchées il y a une dizaine d'années, des carnets magnifiques et dans lesquels il raconte ces 4 années de guerre d'une manière justement très poétique".


Aniko Ozorai