3.258 batraciens ont pu être sauvés à Bernissart grâce aux bénévoles
La période de reproduction des batraciens s’est achevée début avril. Sur les 4 sites de sauvetage répertoriés à Bernissart, 3258 batraciens ont été sauvés, c’est le double de l’an dernier. Le printemps, fort humide, a été favorable ainsi que le nombre croissant de citoyens présents pour les faire traverser en toute sécurité.
Partout en Wallonie, les batraciens (toute espèces confondues) sont protégés. A Bernissart, précise Aude Jacomet (responsable des volontaires chez Natagora), les bénévoles sont particulièrement investis lors de ce sauvetage annuel, ce qui est très appréciable étant donné l'intérêt écologique de cette commune qui comporte de nombreux marais et zones humides.
"Clairement, il y a un manque de soutien de la commune"
"Ils étaient 10 volontaires en 2023 et cette année, nous avons pu compter sur 25 bénévoles pour l'entité. Précisons que leur travail est assez dangereux car il s'agit d'aider les batraciens à traverser la route de nuit.
Pour que ce sauvetage des batraciens puisse continuer à être organisé, nous avons besoin de renforcer les synergies entre les citoyens, les communes et les parcs naturels.
En effet, si la commune a bien pris les arrêtés de police nécessaire pour limiter la vitesse des automobilistes aux abords des zones de traversées, elle ne les a toutefois pas aidés en ce qui concerne l'installation des panneaux de signalisation. Les panneaux indiquant la traversée de batraciens sont mis à disposition gratuitement par la région wallonne. Le hic c'est que la commune demandait aux bénévoles d'être responsables financièrement en cas de vol de panneaux! Et en ce qui concerne la limitation de vitesse, seul un des 8 panneaux nécessaires pour assurer la sécurité des volontaires a été installé. Clairement, il y a un manque de soutien de la commune'. Déplore Aude Jacomet.
Cathy Fievet
