«Je partais en sucette chaque fois que j'avais 50 euros», Pierre-Joseph Groetembril raconte son combat contre l'alcool

«Je partais en sucette chaque fois que j'avais 50 euros», Pierre-Joseph Groetembril raconte son combat contre l'alcool

Découvrez un extrait de "Zone Franche", l'entretien long format avec Pierre-Joseph Groetembril.

Lorsqu’on rencontre Pierre-Joseph Groetembril, plein d’assurance, débordant d’énergie et d’idées, difficile de s’imaginer le parcours du combattant qui fut le sien. Aujourd’hui, il est entrepreneur et spécialiste du management de crise, mais pendant vingt ans il a lutté contre le démon de l’alcool qui lui a fait tout perdre à plusieurs reprises. Il nous livre son histoire avec beaucoup d’humilité et de lucidité.

De son enfance dans la ferme et la brasserie familiales à Guignies il retient l'ambiance, les sons et les odeurs d'un lieu où il faisait bon vivre et travailler. Devenu artisan maître brasseur dans l'entreprise, il voit tout son univers s'écrouler lorsque la famille décide d'arrêter l'aventure et de revendre les terres.

Petit à petit, et malgré une situation professionnelle confortable, Pierre-Joseph Groetembriel s'enfonce dans une dépendance ravageuse. L'emprise de l'alcool deviendra si forte qu'il perdra son travail, son foyer et même son logement. La suite, c'est un combat de vingt ans pour refaire surface, reprendre pied et recommencer à vivre.

Grâce à mon entourage et à ma famille, on s'est attaché à me conserver mes droits. Et ça c'est fondamental.

Après de nombreux passages dans divers centres de désintoxication, il fait appel à une avocate pour lui confier la gestion de ses biens et mettre en place un règlement collectif de dette. C'est une étape décisive dans le "marathon" qui lui permettra finalement de se défaire de cette terrible pathologie.


Jérôme Crahay