Enghien : une motion de l'opposition contre la violence à l’égard du personnel communal et des mandataires

Enghien : une motion de l'opposition contre la violence à l’égard du personnel communal et des mandataires

Enghien : une motion de l'opposition contre la violence à l’égard du personnel communal et des mandataires

Lors du dernier conseil communal, l’opposition a décidé de soutenir l’action du collège communal en proposant une motion.

Le 15 février dernier, le collège communal décidait de mettre la démocratie en pause durant quelques heures en n’ouvrant pas la séance du conseil communal en réaction aux violences verbales dont sont régulièrement victimes les agents communaux et les mandataires.

Lors du dernier conseil communal, l’opposition Ensemble Enghien et MR ont décidé de soutenir cette action en proposant une motion. « Vous nous avez pris par surprise la semaine dernière. On ne peut pas ne pas être d’accord avec vous, mais on a regretté que vous ne nous ayez pas associés au message, cela aurait été encore plus fort », a expliqué Marc Vanderstichelen, chef de file d’Ensemble Enghien. Pour formaliser son propos, il a proposé une motion à « adresser aux autorités supérieures compétentes, afin de prendre d’urgence les mesures nécessaires pour faciliter la possibilité de poursuivre les auteurs de délits, pour rétablir un climat de sérénité propice à des échanges d'idées constructifs, loin des invectives et des attaques personnelles avec pour objectif de pouvoir continuer à faire avancer des dossiers pour le bien commun. »

Le bourgmestre Olivier Saint-Amand a remercié l’opposition pour son soutien mais a aussi rappelé que l’action était « une démarche du collège, pas de la majorité contre l’opposition. Le jeudi matin, nous avons pris connaissance d’un nouveau fait contre un de nos jeunes collaborateurs. Il fallait dire ‘stop, ça va trop loin’. Nous avons donc pris la décision le jeudi matin en fin de collège, très rapidement. »

Si l’opposition comprend la rapidité du geste, certains ont eu du mal à avaler la façon dont cela s’est passé. C’est le cas de Colette Desaegher : « je regrette de ne pas avoir été associée. J’ai été choquée de la façon dont ça s’est passé. C’est une drôle de façon de gérer la situation. Sur la forme, on aurait pu faire autrement. »

Le bourgmestre a dit comprendre, « nous aurions pu faire une opération le mois suivant, mais nous avons été pris par l’émotion de choses qui se sont passées. » Il a également émis « une réserve sur la cohérence de la démarche. Dans l’une des situations ou du personnel communal a été agressé, un de vos mandataires était présent. Votre collègue n’est pas intervenu. Ensuite, par rapport aux réseaux sociaux, on constate plusieurs sites particulièrement agressifs avec l’administration communale. Il faut toutes et tous être cohérents et solidaires et ne pas profiter de ‘bons coups’ en likant ou rajoutant des choses pour faire mousser. »

Pour Florine Party-Mille, cheffe de file MR, on parle de personnel communal, « mais il faut aussi associer le personnel enseignant, les services de secours, le personnel de la polyclinique d’Enghien. » Tout comme le personnel du CPAS et les accueillantes extra scolaires, rappellent les échevines Dominique Eggermont et Nathalie Vast.

La motion a été votée à l’unanimité.


S.L.