Chièvres : vives tensions entre l’opposition libérale et le chef de file Ecolo, Didier Lebailly, lors du conseil communal

Chièvres : vives tensions entre l’opposition libérale et le chef de file Ecolo, Didier Lebailly, lors du conseil communal

Chièvres : vives tensions entre l’opposition libérale et le chef de file Ecolo, Didier Lebailly, lors du conseil communal

La demande d’ajout d’un point supplémentaire et une interpellation de l’échevin Ecolo ont enflammé les débats.

Le divorce entre le parti Ecolo et le groupe MR semble bel et bien consommé. Les tensions entre les ex-partenaires de majorité sont bien présentes et semblent s’intensifier à l’aube des élections communales d’octobre prochain. Ce mercredi soir, alors que le conseil communal de Chièvres comportait un ordre du jour relativement réduit, c’est la demande d’ajout d’un point supplémentaire qui a électrisé le débat. La majorité entendait faire passer une motion relative au soutien des agriculteurs, mais l’opposition MR a préféré voter contre l’ajout de ce point.

"Nous refusons de l'ajouter à l'ordre du jour étant donné que de nouveau, elle polarise les différents types d'agricultures qui sont présentes sur le territoire chièvrois. Et je suis un peu étonnée de voir la position du parti socialiste aujourd'hui sur cette motion et qui accepte de l'inscrire à l'ordre du jour" s'est justifiée la conseillère d'opposition Zoë Delhaye (MR). Une position qui a étonné l'échevin Ecolo, Didier Lebailly. "Je ne vois pas du tout en quoi il y a un clivage dans la motion. C'est une motion qui a été discutée en collège. Je trouve cela regrettable, vu l'urgence de la situation dans laquelle se trouve le milieu agricole, qu'il n'y ait même pas ne fût-ce qu'un soutien moral de la part de votre groupe". L'opposition libérale déplore également de ne pas avoir été associée à l'écriture de cette motion de soutien. "Ce que nous faisons, c'est une proposition de participation citoyenne pour réécrire la motion relative à l'agriculture en réunissant la commission agricole" a ajouté Zoë Delhaye.

Une interpellation qui agace

Si le point n'a finalement pas été inscrit suite au vote négatif du MR (ne permettant pas d'obtenir les deux tiers des voix nécessaires), des tensions sont encore apparues en fin de conseil lors de la séance des questions d'actualité. Didier Lebailly, chef de file Ecolo a demandé la parole pour une interpellation. Mais avant même son explication, l'opposition a rejeté son intervention. "Ce que Monsieur Lebailly demande, c'est une interpellation, et l'interpellation, ce n'est pas prévu dans le ROI. Et c'est encore plus particulier quand cela vient d'un membre de la majorité" s'est expliqué Claude Demarez (MR). Faisant fi de cette réflexion, le bourgmestre, désormais également président de séance suite à la volonté d'Eglantine Gossuin de siéger en tant qu'indépendante, a tout de même céder la parole à son partenaire de majorité. Didier Lebailly est alors revenu sur la soirée du 9 février 2024, date à laquelle a été présentée la liste citoyenne "Commune En'Vie". "Lors de cette présentation, on a malheureusement retrouvé affiché clairement dans la salle, les attributs, le roll-up de l'office du tourisme, le drapeau du MIBAC. On a retrouvé des outils utilisés par le musée de la vie rurale et désolé, mais cela n'avait rien à faire dans une soirée politique". Pour l'écologiste, "il y avait clairement une volonté de confusion entre ce que cette liste veut faire dans son programme et ce que font déjà ces structures qui sont apolitiques".

Interrompu par Claude Demarez estimant que cela n'avait rien à voir avec le conseil communal et menaçant de quitter la salle, Didier Lebailly a alors interrogé l'opposition (dont plusieurs membres se retrouvent candidats sur cette liste citoyenne) : "est-ce que c'est cela pour vous, faire de la politique autrement ?"

À cette question, la conseillère d'opposition Zoë Delhaye, tête de liste de "Commune En'Vie" au scrutin d'octobre 2024 répondra simplement : "nous sommes autour de la table du conseil communal. Je pense que les questions qui ont été posées peuvent faire l'objet d'une discussion entre politiques, mais ici, nous sommes au conseil communal et donc il n'y aura tout simplement pas de réponse".


A.D.