La résilience au coeur des voeux de la Ville d’Ath

Tant le bourgmestre que le directeur général ont souligné la capacité du personnel communal à traverser les crises.
A l’heure d’entamer la dernière année de la mandature, il y avait, forcément, un petit parfum pré-électoral lors de la séance de voeux de la Ville d’Ath. Le bourgmestre, Bruno Lefebvre (PS) a confirmé sa candidature a sa propre réélection. Rappelons qu’il emmènera également la liste socialiste lors du scrutin régional. "En 2024, il y aura les jeux olympiques, mais pas que … Il paraît qu’il y aura également des enjeux politiques importants … quoique la politique locale pourrait être reconnue comme discipline olympique à part entière tant certains débats animés au conseil communal sont sportifs. Je soummetrai l’idée au comité olympique qui pourrait être tenté d’accepter …" a ironisé Bruno Lefebvre.
Le bourgmestre a tenu à souligner le travail réalisé par le personnel communal et les nombreuses crises extérieures dont la ville subit d’une façon ou l’autre les conséquences, citant en exemple la boucle du Hainaut, la crise de la Covid-19, la crise ukrainienne, l’inflation, le folklore, les pensions des agents communaux, la crise des PFAS dans l’eau ou encore les finances.
A Ath, les finances seront d’ailleurs l’enjeu le plus complexe de 2024. "Il est vrai qu’à Ath, les marges sont étroites plus qu’ailleurs. Il est aussi vrai que nous revenons de loin car notre niveau d’endettement était bien supérieur à celui d’autres villes de la même taille. Et il est sans doute aussi vrai que la commune est un peu considérée comme le terminus du déficit et la déshérence des autres … Cependant, nous avons pu réaliser des des efforts considérables. Notre endettement a été réduit de 25%, aucune nouvelle taxe n'a été créée …" a rappelé le bourgmestre.
Malgré cette situation compliquée, Bruno Lefebvre a évoqué certains projets d’envergure qui se concrétiseront cette année comme la nouvelle crèche communale de 56 places (700 000 euros) et la nouvelle école de Ghislenghien (938 000 euros).
Faire preuve de résilience
La capacité à traverser les différentes crises était également au coeur du discours du directeur général, Bruno Boël "Se regarder, dialoguer, se remettre en question, modifier le processus et réussir face au citoyen qui s’en retourne satisfait ou en tout avec l’assurance d’avoir été écouté est la plus belle récompense du fonctionnaire local".
En dépit du contexte, les satisfactions ainsi que les défis restent nombreux. "L’autorité de tutelle vient d’approuver l’imposant dossier de pole technique (NDLR : qui rassemblera différents services communaux). Ce qui était un inaccessible espoir il y a quelques années devient la concrétisation proche d’un mieux fonctionner. Une meilleure rationalité des espaces, d’économie en organisation sans toucher au personnel" s’est réjouit le directeur général qui n’a pas manqué de rappeler que les locaux du service population et état civil seront également modernisés. La Ville d’Ath se dotera aussi d’un nouveau site internet dans quelques mois.
"Quelle sera demain la place de l’intelligence artificielle dans les services publics locaux ? Avec quels risques ? Avec quelle régulation issue de l’ IA Act européen adopté le 15 décembre dernier ? Avec quelle vulnérabilité du citoyen ?" s’interroge Bruno Boël qui explique que la sécurisation des portes d’entrées informatiques de l’administration devra rester la priorité de cette année.
Et de conclure "Nos chantiers 2024 ne s’apparentent pas un atterrissage en douceur de fin de mandature. ils sont grands mais tellement motivants".
Nicolas Jacquet