Rongy : l’opposition s’abstient pour l’acquisition d’un terrain par la commune

Lors du conseil communal, l’hémicycle brunehautois devait se prononcer sur l’acquisition d’un terrain situé près du Clos Henri Gérard à Rongy. Un achat appartenant à l’état belge et en particulier à la Régie des Bâtiments au prix de 300.000 euros. L’objectif ? Y implanter différents projets comme celui de la construction de logements tremplins en faveur de jeunes citoyens qui voudrait acquérir une maison à bas prix.

Lors du vote, la majorité a voté pour mais du côté de l’opposition (les deux conseillers indépendants et 5 des 6 des membres d’IC) ont choisi de s’abstenir. Nadya Hilali justifie son choix par un manque de clarté. “Cela fait 3 ans que ce dossier revient régulièrement à la table du conseil et à chaque reprise son lot de surprises. Vous réalisez des délibérations dont vous ne connaissez pas le contenu. En janvier 2022, vous achetez sans savoir où vous allez : résidence services, logements adaptés, maisons tremplin ou encore bâtiments administratifs. (...) Vous effectuez une vision à court terme sans réel travail de fond par rapport à un projet abouti. Est-ce le dernier rebondissement dans ce dossier ?”

Pierre Gérard, pour le groupe Intérêts Citoyens abonde dans le même sens. “Tous les points qui sont passés à ce sujet-là, on s’est toujours abstenu. On n’a jamais trop compris le but exact de l’achat. Nous nous abstiendrons donc aussi.” Pierre Wacquier a voulu réexpliquer le projet. “Il y a le développement rural (via la CLDR) qui veut y construire des logements intergénérationnels et tremplins. Après, il y aura d’autres projets pour lesquels on espère la subsidiarisation. C’est une excellente opération pour le citoyen et pour la commune.”

Autre vote, celui de Michel Hurbain. S’il n’est pas contre le projet en tant que tel, le conseiller du groupe d’opposition IC a annoncé directement qu’il voterait non. Il explique son choix par le mode de paiement du terrain, un prêt sur 30 ans. “Ce sont nos petits-enfants, et même pas nos enfants qui devront payer ce projet. (...) J’estime que c’est un très mauvais signal.” Le bourgmestre se justifie en pointant les très beaux taux d’intérêts acquis à l’époque des négociations.