Pour Philippe Henry, le pont Festu n'est pas «particulièrement accidentogène»

A défaut d'aménagements, le député Jean-Luc Crucke demande une diminution de la limite maximale de vitesse.
Suite à l'accident mortel qui s'est produit au pont Festu à Leuze le 30 octobre dernier, le député wallon Jean-Luc Crucke (Les Engagés) a interpellé le ministre des Infrastructures Philippe Henry (Ecolo) sur le caractère accidentogène de ce pont sur la N7.
"Certains sont surpris par une forme de difficulté à aborder le caractère catégorique de ce pont qui est situé quasiment à angle droit. Les répétitions des accidents me font dire que réellement il doit y avoir une intervention qui est plus lourde, plus substantielle, plus déterminée en termes de programmation liés aux effets mêmes que sont ceux de la route", a expliqué Jean-Luc Crucke.
Des aménagements ne sont pas prévus actuellement. "Je ne peux que regretter le genre d'accident terrible que vous relatez. Hormis ce dernier accident, trois accidents ont été recensés depuis 2016 à hauteur de cet ouvrage d'art. Cette zone n'est donc pas non plus une zone définie comme particulièrement accidentogène. Un panneau A1, virage dangereux, est placé de part et d'autre en approche de la courbe. Vu la faible densité d'habitats et de carrefours à proximité de cet ouvrage ainsi que la largeur de la voirie, le SPW Mobilité et Infrastructures estime que 90 km/h est une vitesse cohérente sur le pont. Le revêtement et le marquage ont été tout récemment refaits via le programme PMS. En conséquence, mon administration estime que la situation actuelle est en cohérence avec la circulation ordinaire des usagers à cet endroit. Concernant d'éventuelles adaptations de l'ouvrage ou de son éventuel remplacement, ce n'est pas prévu actuellement dans les budgets mais je ne manquerai pas de demander à mon administration d'analyser cette question lors d'un prochain groupe de travail sur la gestion des ouvrages d'art qui est en tant que tel une problématique très importante pour nos infrastructures", a répondu le ministre.
Jean-Luc Crucke estime que la limite de vitesse est trop haute à cet endroit. "Pour connaître la configuration des lieux, je ne partage pas le point de vue du SPW qui considère que 90 km/h est une vitesse qui serait adaptée au lieu. On prend des risques à 90. Je crois que, si on diminuait cette vitesse, par ce simple effet-là, on aurait déjà un élément de prudence supplémentaire."
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