Saskia Bricmont sur la pollution de l'eau aux PFAS : «La situation est préoccupante, il y a de quoi s'inquiéter»

Saskia Bricmont sur la pollution de l'eau aux PFAS : «La situation est préoccupante, il y a de quoi s'inquiéter»

La députée européenne Ecolo plaide pour l'interdiction de ces substances. Elle craint que la situation dans la région de Chièvres ne soit que la face émergée de l'iceberg.

Invitée de l'émission Politiquement (in)correct, la députée européenne athoise Ecolo Saskia Bricmont a été interrogée sur la pollution de l'eau de Chièvres et de villages voisins aux PFAS.

Elle plaide pour une interdiction de ces substances au niveau européen. "La situation est préoccupante. En tant qu’habitante de la région et moi-même aussi consommatrice de cette eau, il y a de quoi s’inquiéter. La problématique des PFAS est largement répandue. Il est indispensable que les politiques suivent de manière préventive, mais surtout en amont au niveau du Parlement européen pour obtenir leur interdiction."

"La transparence est importante"

12.000 personnes ont potentiellement bu une eau contaminée aux PFAS et aucune communication de la Société wallonne des eaux ou des autorités politiques wallonnes n'a été faite aux communes et aux citoyens. "Il y a vraisemblablement des choses dans la chaine d’informations et de suivis qui n’ont peut-être pas été respectées ou remplies. Il va falloir qu’il y ait des enquêtes qui déterminent ce qu’il s’est passé réellement. Pourquoi les citoyens n’ont-ils pas été informés en temps voulu ? La transparence est importante, l’information est primordiale. La SWDE est responsable des contrôles, mais aussi de l’information. Il faudra voir ce qu’il s’est passé exactement", explique-t-elle.

"Un scandale de pollution à Chièvres, mais une problématique largement répandue"

La ministre de l'Environnement Celine Tellier (Ecolo) a rencontré les bourgmestres de Chièvres, Ath, Beloeil et Leuze ce jeudi soir. Le sujet sera sur la table du parlement wallon la semaine prochaine. Ces révélations vont-elles mener à une démission de la ministre ? Pour Saskia Bricmont, c'est prématuré. "Il faut faire la lumière sur la situation. C’est trop tôt pour parler de démission. Je crains malheureusement que ça soit la face émergée de l’iceberg. Le doigt a été mis sur un scandale de pollution à Chièvres, mais la problématique de la pollution aux PFAS est largement répandue. On est exposé en permanence. J’espère que ça va déclencher une responsabilité politique plus large."

Retrouvez l'émission Politiquement (in)correct en intégralité ici.


Rédaction en ligne