Chièvres: l’immeuble de la grand-place acquis en viager en 2015 par la ville sera finalement mis en vente

Chièvres: l’immeuble de la grand-place acquis en viager en 2015 par la ville sera finalement mis en vente

Chièvres:  l’immeuble de la grand-place acquis en viager en 2015 par la ville sera finalement mis en vente

Si plusieurs projets étaient prévus pour ce bien, rien ne s’est concrétisé et le bâtiment se détériore.

Huit ans après son acquisition par la Ville, le bâtiment dit « Raoul » situé sur la grand-place de Chièvres sera finalement mis en vente. Il faut dire que, si en 2015, la majorité en place (PS-Ecolo) ambitionnait notamment d’y installer la police de proximité, les choses ne se sont finalement pas concrétisées (revoir le reportage ici). Or, le bâtiment se détériore et des investissements importants devraient être réalisés. Pour éviter plus de frais, la nouvelle majorité a donc décidé de se séparer d’une partie de ce bien. « On ne peut pas laisser se dégrader ce bien. On a décidé de proposer la vente de ce bâtiment, sachant que ce ne serait pas l'ensemble du bâtiment. Il y avait une demande aussi du commerçant d'éventuellement racheter une partie. Donc, tout ça est venu alimenter la réflexion. Et à l'arrière du bâtiment, on avait des visées sur le terrain qui jouxte l'école » a précisé l’échevin Ecolo Didier Lebailly.

Déjà à l’époque, si l’opposition libérale avait dénoncé le mode d’achat, en viager, elle avait également alerté sur l’état du bâtiment. « On n'avait pas eu toutes les réponses. Rappelez vous, j'avais parlé de la fiche sanitaire et donc il y a une partie, là où il y avait le GAS, le groupement d'achat solidaire, que nous n’avions pas pu visiter. Donc, il y a toujours eu des suspicions de mérule sur ce bâtiment » a rappelé Claude Demarez, chef de file de l'opposition.

« Je suis à l'aise puisque j'avais voté contre cet achat. La Ville a acheté un chat dans un sac. Et tant au niveau financier qu'au niveau finalité, il s'avère que ce n'était pas une bonne décision » a-t-il ajouté.

Sauver le commerce et les remparts

Mais pour Valérie Voronine, échevine des Finances, cette acquisition n’était pas totalement une mauvaise chose. « On ne peut pas dire qu'on a fait une mauvaise acquisition puisqu'on a racheté aussi le parc à l'arrière et que là, il y a nos fameux remparts qui sont quand même les remparts de la ville, ces remparts médiévaux qui, un jour ou l'autre, pourraient faire partie de notre fleuron de patrimoine » a répliqué l’échevine socialiste.

L’objectif annoncé à l’époque par la majorité était aussi de sauvegarder le commerce existant. Un point sur lequel tous les partis autour de la table sont d’accord. « Nous, ce qu'on veut, c'est conserver le commerce. Et puisque le commerçant est d'accord de réinvestir dans le bâtiment s'il en est propriétaire, pourquoi ne pas faire un win win et ne pas regarder les erreurs du passé ? » a expliqué Valérie Voronine.

Le point a finalement recueilli l’adhésion de tous les conseillers présents lors de ce conseil communal.


Amélie Deconninck