Leuze : le budget 2023 est en boni

Beaucoup de chiffres mardi soir au conseil communal de Leuze. Les élus se sont penchés sur les budgets du CPAS et de la ville.
Malgré les grosses difficultés financières qui ont conduit la présidente du CPAS de Leuze, Béatrice Fontaine, à ne pas reconduire des CDD et envisager la suppression de certains services, le budget prévisionnel 2023 du CPAS est à l'équilibre à 16,4 millions d'euros. La dotation de la ville est en diminution (2,6 millions plutôt que 3,5 millions l'an dernier). Et le home Destrebecq atteint les 97% d'occupation au lieu de 88% en 2022. Un point positif au regard du déficit engendré jusqu'à présent par la maison de repos.
Les groupes de majorité MR-Idées et de minorité PS approuvent ce budget. Ecolo, par contre, s'abstient. Même s'ils saluent les efforts fournis pour redresser la barre, les Verts craignent que la diminution de dotation de la ville freine le CPAS dans ses missions.
Le budget de la ville, quant à lui, se solde à l'ordinaire, et compte tenu des exercices antérieurs, par un boni de 4 millions d'euros. Il bénéficie du coup de pouce offert par le plan Oxygène de la Région wallonne. L'extraordinaire affiche un résultat budgétaire positif de 500.000 euros.
La majorité MR-Idées approuve ce budget. Le bourgmestre libéral Lucien Rawart se montre satisfait d'un budget en équilibre qui englobe la cotisation de responsabilisation (745.000 euros). Le groupe de minorité PS s'abstient. Christian Ducattillon s'inquiète du non remplacement du personnel communal, qui met à mal le service aux citoyens. Le groupe Ecolo vote contre. Baptiste Leroy pointe une série de motifs d'insatisfaction : des dépenses de fonctionnement non assez maîtrisées, la Régie communale autonome en déficit de façon structurelle, le musée Mahymobiles qui ne rapporte rien alors qu'une nouvelle salle polyvalente y est prévue. En réponse à cette interpellation, l'échevin Idées de la RCA, Nicolas Dumont, affirme que de nombreux efforts ont été réalisés, notamment en terme de diminution de frais d'animation, mais la crise énergétique les a réduits à néant.
En fin de séance, l'écolo Baptiste Leroy a interrogé le bourgmestre quant à la possibilité d'ouvrir un abri de nuit temporaire dans les locaux du site Dujardin, et ce sous la houlette de la plateforme citoyenne d'aide aux réfugiés. Une éventualité que rejette Lucien Rawart. "Il n'y a pas de phénomène de sans-abrisme à Leuze", a-t-il précisé. "Un centre de jour, oui, mais pas un centre de nuit qui implique trop de gestion" a-t-il ajouté. Une position qui choque Ecolo. Le groupe parle "d'un manque d'humanité scandaleux".
Laurence Journé