Désignation d'un concierge au CEME : le ministre Collignon va ouvrir une enquête suite à l'interpellation des Engagés

Le ministre en charge des pouvoirs locaux s'est dit surpris quant à la situation et a indiqué vouloir faire la lumière sur cette affaire.
Fin octobre dernier, un point a fait longuement débat lors du conseil communal d'Estaimpuis, mais également dans les jours qui ont suivi. La majorité en place a validé l'installation d'un concierge, un homme très proche du bourgmestre, au sein du Centre Educatif Mitterrand. Problème, l'opposition reproche à une partie du collège de ne pas avoir respecté une procédure de recrutement en bonne et due forme.
Face à cette situation, Les Engagés ont fait remonter cette problématique auprès de la députée Mathilde Vandorpe. Elle a dès lors interrogé le ministre Collignon en charge des pouvoirs locaux ce mardi matin.
"On a vraiment le sentiment qu’il y a eu une violation du droit de la part du Collège communal dans le recrutement du nouveau concierge. Il n’y a eu aucune procédure de recrutement, pourtant, le 8 juillet dernier, vous réaffirmiez que le principe d’égal accès aux emplois publics implique qu’outre la publicité des vacances d’emploi, des épreuves et critères de sélection, l’autorité doit mettre en oeuvre un système de recrutement objectif des candidats à l’attribution d’une fonction publique. Ça nous semble totalement scandaleux de fonctionner de cette manière."
Le ministre, surpris de par la situation, a apporté une réponse : "Je n’ai pas connaissance à titre personnel du cas précis et des éléments de faits que vous relatez" indique Christophe Collignon. "Je n’ai pas reçu de recours non plus. Comme vous le disiez en matière de recrutement, le principe d’égalité et d’équité d’accès aux emplois publics se déduit des articles 10 et 11. Au regard de ce que vous évoquez, je vais charger mon administration d’interroger la commune, mais aussi en vertu des principes légaux et de droit, une information se fera à charge et à décharge."
Une décision d'enquêter saluée par la députée mouscronnnoise: "Je suis contente d’entendre que vous allez prendre en charge cette affaire, pour nous la décision de nommer cet agent doit être cassée au plus vite et le contrat doit être rompu immédiatement pour lancer une procédure en bonne et due forme."
Théo Defranne