L'utilisation de drones par la police ne fait pas l'unanimité à Mouscron

Ce lundi soir, les conseillers communaux mouscronnois étaient invités à voter un point permettant à la police de la ville d'utiliser des drones munis de caméras.
Depuis quelques années, les drones sont de plus en plus utilisés dans de nombreuses situations. Parfois à titre privé pour simplement prendre de belles images, parfois à titre professionnel comme en a fait la demande la zone de police de Mouscron.
"Ce genre d'appareil nous permet d'être réactifs" a indiqué le commissaire divisionnaire Jean-Michel Joseph ce lundi durant le conseil communal de Mouscron. "Par exemple, cela peut nous aider à rechercher des personnes disparues. Ça fait des années qu’on le fait avec la caméra thermique de l’hélicoptère de la police fédérale mais c'est très onéreux."
Le drone peut également avoir d'autres utilisations : "Il peut servir d’appui" ajoute le commissaire Sébastien Desimpel. "Par exemple lors d’un incendie pour aider les équipes au sol et les orienter. Ça peut également aider au constat pour les autorités judiciaires lors d’accidents. Ça peut aussi aider à gérer une manifestation."
Des explications qui ont su convaincre le MR, les Engagés ainsi que le représentant du Parti Populaire qui ont voté en faveur du point permettant l'utilisation des drones ce lundi lors du conseil communal. Ecolo et le PS se sont à contrario opposés à cette demande.
"Ecolo n’est pas anti caméra, c'est parfois utile" indique Simon Varrasse. "Mais là, on est dans une fuite en avant et on se demande quand est-ce que ça va s’arrêter. Le respect de la vie privée nous pose question." Et Fatima Ahallouch, représente PS d'ajouter : "C'est un gadget supplémentaire qui nous fait plonger dans Big Brother après les bodycams ou encore les pistolets à impulsion électrique."
Face à ces craintes, Jean-Michel Joseph a tenu à rassurer tout le monde. "Le RGPD va être respecté. 3 personnes sont formées à Mouscron. Il faut savoir que le drone est considéré comme un aéronef. Il doit avoir un plan de vol et un cahier de vol pour chaque sortie que les agents complètent."
Si la zone de police de Mouscron peut donc désormais se servir de drones avec caméra embarquée, ce n'est pas la seule puisque celle du Val de l'Escaut est également active à ce niveau, tandis que Comines-Warneton et Tournai ont mis ce projet en stand-by.
Théo Defranne