Olivier Vandecasteele, un Tournaisien détenu en Iran, sera au coeur du débat en commission des Relations extérieures de la Chambre

Le projet de traité belgo-iranien doit être débattu ce mardi matin en urgence en commission des Relations extérieures de la Chambre. Il vise à faire sortir le professeur suédo-iranien invité à la VUB Ahmadreza Djalali, condamné à mort en 2017, de sa cellule iranienne. Mais il concerne aussi un autre prisonnier belge, Olivier Vandecasteele, dont la famille est bien connue à Tournai et Mouscron, détenu depuis février, sans charges énoncées. Ces deux prisonniers pourraient être échangés contre le diplomate iranien Assadollah Assadi, condamné à vingt ans de prison à Anvers l’année dernière en tant que cerveau d’un projet d' attentat contre des membres de l’opposition iranienne déjoué en 2018 à Paris.

Dans un communiqué voici ce que la famille dit à propos de son fils et frère détenu en Iran : "Notre fils, frère et ami Olivier Vandecasteele a été arrêté en Iran le 24 février 2022. Il est depuis lors incarcéré dans la prison de Evin (Téhéran) dans des conditions humainement inacceptables."

Des conditions de détention particulièrement difficiles

"Il est à l’isolement complet, sa famille n’a pu entrer en contact avec lui qu’une seule fois, il n’a aucun contact avec ses avocats iraniens, la qualité de son alimentation lui a fait perdre beaucoup de poids et il souffre de problèmes de santé consécutifs à son arrestation. Malgré la force de caractère et le mental que sa famille lui connait, sa situation est très préoccupante".

Un homme investi dans l'humanitaire

"Olivier Vandecasteele est un humanitaire réputé pour son intégrité et sa connaissance de la région. Il a travaillé de nombreuses années sur le sol Afghan, Kaboul, avant de devenir, depuis 2015, Directeur Pays pour différentes ONG sur le sol iranien. Il a dans le cadre de ses responsabilités œuvré avec succès à l’augmentation des échanges entre les autorités iraniennes et les grands bailleurs de fonds internationaux (Union Européenne, ONU, Etats et organisations internationales). Il a ainsi contribué significativement à la réussite de ses missions pour le développement et l’accès aux soins de base des populations afghanes immigrées en Iran. A ce jour, ni les autorités belges, ni ses proches n’ont reçu de motif pour cette arrestation arbitraire".

Une affaire suivie de près par la Belgique

"Les autorités belges sont en contact avec les autorités iraniennes et le maintien de ces rapports diplomatiques est essentiel. La famille d’Olivier échange de façon régulière et en confiance avec les autorités belges compétentes. Nous restons mobilisés et continuons à militer pour la libération et le retour en Belgique d’Olivier".

Et de conclure "Afin de préserver nos famille et nos proches, nous ne ferons pour l’heure aucun commentaire supplémentaire".