Crise ukrainienne: l'accueil des réfugiés dans les familles devient compliqué

Crise ukrainienne: l'accueil des réfugiés dans les familles devient compliqué

Crise ukrainienne: l'accueil des réfugiés dans les familles devient compliqué

Après deux mois de vie commune, les familles qui accueillent les Ukrainiens font face à des difficultés.

Lors du conseil communal ce lundi soir à Silly, le président du CPAS Antoine Rasneur a fait le point sur l'accueil des réfugiés ukrainiens. Il y a actuellement une vingtaine d'Ukrainiens dans la commune, soit 6 familles. Cela fait environ deux mois que ces personnes sont accueillies dans des familles silliennes et la situation n'est pas toujours facile. "Il commence à y avoir quelques problèmes, ce n'est pas évident de vivre ensemble, d'autant qu'on ne sait pas combien de temps cela durera", explique Antoine Rasneur. "Les codes de vie ne sont pas les mêmes et il y a la barrière de la langue. On a eu un gros élan de solidarité dans l'urgence, mais il faut trouver des solutions et nous n'avons pas le soutien des autorités supérieures", regrette le bourgmestre Christian Leclercq.

Désormais, la plupart des Ukrainiens sur la commune ont soit trouvé un travail, soit obtenu une aide financière. "Selon la Wallonie, cela leur permet donc de pouvoir payer un loyer, mais avec les prix des loyers privés, c'est impossible", précise Antoine Rasneur. La commune de Silly a donc cherché des solutions, et l'une pourrait se trouver du côté du home Belle-Rive à Hoves. "Nous avons eu des contacts avec le home, il y a 10 chambres disponibles, une cuisine commune, un salon, une salle à manger, des commodités,... Nous sommes encore à la recherche de quelques lits et de linge de lit. On pourrait donc utiliser Belle-Rive comme solution d'urgence lorsque cela ne va plus en famille ou qu'on fait face à une forte demande", explique Antoine Rasneur. Cette solution devrait être possible dès la fin du mois.

La Ville de Lessines pas très investie dans la grappe

Les communes wallonnes ont été regroupées en grappes pour coordonner l'aide aux Ukrainiens. Silly fait partie de la grappe d'Enghien et Lessines. Enghien gère la coordination. Antoine Rasneur regrette l'attitude de la Ville de Lessines. "Lessines participe aux réunions, mais à aucun projet. En principe, en Wallonie picarde, nous recevons une aide d'un euro par habitant. L'argent des communes qui ne collaborent pas, ira à la grappe. Mais nous ne sommes pas encore certains de le recevoir."


Sarah Libbrecht