La zone de secours Hainaut Centre va interpeller le fédéral sur la longueur de la formation des pompiers volontaires

La zone de secours Hainaut Centre va interpeller le fédéral sur la longueur de la formation des pompiers volontaires

Deux ans de formation avant de pouvoir mettre un pied à la caserne, c'est trop pour Olivier Saint-Amand, le bourgmestre d'Enghien.

La zone de secours Hainaut Centre va interpeller le fédéral sur la longueur de la formation des pompiers volontaires

En 2021, la zone de secours Hainaut Centre a vu un nouveau commandant arriver à sa tête en la personne de Daniel Jonas. Et avec lui, un premier rapport d'activités a été établis. Un outil que les communes ont vu arriver avec intérêt. Il a été communiqué aux conseillers communaux d'Enghien. Ce qui a suscité pas mal de questions de Florine Pary-Mille, cheffe de file du MR. L'un des chiffres qui l'a frappée, c'est celui des formations continues. Il n'y a que 49% des pompiers d'Enghien qui y ont pris part, pourquoi?", s'interroge-t-elle. Olivier Saint-Amand, confirme qu'il y a "un gros souci au niveau des formations, tous les bourgmestres et le chef de corps le déplore. Elles sont gérées par la province et l'offre est insuffisante. Par exemple, on manque de sergent et aucune formation n'a été organisée pour former des sergents. Et c'est vrai qu'à Enghien le pourcentage de personnes formées est faible. Mais la caserne fonctionne principalement avec des volontaires et les formations sont très exigeantes. Quand on est volontaire, il faut déjà se rendre disponible le soir et le week-end pur les interventions et pour les formations, il faut aussi consacrer des journées entières. Pour des volontaires, c'est vraiment lourd."

La situation des volontaires inquiète d'ailleurs à Enghien. "Quand on recrute des pompiers volontaires, il leur faut deux ans de formation avant de mettre le pied dans une caserne. Ce sont les règles fixées au niveau fédéral. Il faudrait pouvoir les faire monter en puissance petit à petit, leur permettre d'avoir un contact avec les collègues avant deux ans. Nous allons interpeller le fédéral en ce sens." Le nouveau chef de corps semble semble en effet aussi attentif à la situation des volontaires. "Nous avons insisté pour qu'il mette en place une stratégie d'accueil des volontaires et il a déjà commencé le travail avec son équipe", précise Olivier Saint-Amand.

Valoriser la formation de l'école des cadets

Le bourgmestre aimerait également que la formation des jeunes de l'école des cadets d'Enghien soit mieux considérée. "Cette formation n'est pas prise en compte quand le cadet commence une formation de pompier volontaire. La zone de secours va demander à la ministre de l'intérieur de valoriser les heures passées à l'école des cadets."

Soignies souvent en intervention sur Enghien

Florine Pary-Mille s'est aussi étonnée de voir que régulièrement des pompiers d'autres casernes interviennent avant ceux d'Enghien sur le territoire d'Enghien. "Pour partir en intervention, il faut six personnes: un sous-officier et cinq pompiers. Sur la zone, il n'y a pas dix équipes complètes dans les dix casernes 24h/24. Au départ d'Enghien, ce n'est d'ailleurs pas possible tout le temps. Comme nous fonctionnons avec un sous-officier et des volontaires, le plus difficile pour avoir une équipe complète, c'est en journée. Et donc il y a des moments où l'endroit le plus proche où six personnes peuvent partir, c'est Soignies. A partir du moment où une équipe complète est envoyée, une équipe peut partir d'Enghien. Et souvent, les derniers à rester sur place sont les pompiers de la caserne d'Enghien. Quand le gros de l'intervention est terminée, les pompiers de la caserne de Soignies rentrent pour se préparer à un autre départ. "

Des problème avec les numéros d'urgence

Sur le très grand nombre d'appels passés au 112, il y a cependant des erreurs d'aiguillage. Le principe ne fonctionne pas toujours à 100%. "On connaît cela avec la police aussi. Quand on appelle avec un GSM depuis le centre d'Enghien, on est capté par une antenne-relais qui envoie l'appel à Louvain. On tombe chez des néerlandophones qui ne parlent pas français, ou qui ont la consigne de ne pas parler français et qui n'ont pas nécessairement le réflexe de renvoyer vers Mons. J'ai mis le divisionnaire de la police sur le coup, pour éclaircir ce problème, je trouve qu'il est insupportable que quand on appelle depuis enghien on soit envoyé à Leuven. On est en train de voir où cela coince. les informations que l'on a c'est technique. Mais quand on a un problème technique, on a une solution technique en général." Olivier Saint-Amand conclut: "j'en fais mon affaire."


Sarah Libbrecht