Financement 2022 de la zone de secours : Lessines dit non

Financement 2022 de la zone de secours : Lessines dit non

Financement 2022 de la zone de secours : Lessines dit non

En désaccord avec le montant de la contribution proposée par le gouverneur de la province, la ville de Lessines, à l’unanimité, a décidé d’aller en recours auprès de la ministre de l’intérieur.

Ce jeudi soir, les élus communaux de Lessines se sont réunis en vidéo-conférence pour un conseil uniquement consacré à la dotation de la zone de secours. La question était de savoir si la ville allait déposer un recours auprès des instances fédérales.

Le bourgmestre, Pascal De Handschutter (PS), a expliqué son désaccord avec les points de pondération utilisés par le gouverneur pour fixer les contributions communales. Il estime notamment que le gouverneur attribue trop d’importance au coefficient population(97%), alors que la loi n’en exige que 70% minimum.

De même, le gouverneur part du postulat que l’offre sécurité est équivalente partout, entraînant comme conséquence des contributions équivalentes, alors que, pour les responsables lessinois, certaines communes sont beaucoup mieux desservies que d’autres.

Autre source de désaccord : l’estimation des revenus de la population. Ceux-ci sont supposés équivalents pour toutes les communes alors qu’il est évident que les revenus de la population de certaines communes sont nettement plus élevés ou plus bas que la moyenne. Selon le bourgmestre, la logique voudrait donc que les communes les plus riches contribuent plus que les plus pauvres. Enfin, les paramètres utilisés pour calculer la moyenne du temps d’intervention sont également mis en cause par le conseil communal.

À l’unanimité, celui-ci a donc décidé d’aller en recours auprès de la ministre de l’intérieur. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les élus politiques lessinois mettent en cause leur contribution financière communale à la zone de secours fixée par le gouverneur. Deux recours ont déjà été déposés pour 2020 et 2021.

A noter qu’à ce jour, le sort de ces deux précédents recours n’a pas encore été décidé : tous deux ont en effet abouti au Conseil d’État. le premier porté par la commune après avoir été rejeté par la ministre, le second, introduit par le gouverneur après que la ministre eut demandé de modifier certaines décisions.


Françoise Delplancq