Le budget 2022 de la Ville d'Enghien affiche un mali de 250.844 euros à l'exercice propre

Déjà pour 2021, la Ville avait présenté un mali au budget, mais il a été résorbé au fil de l'année.
Jeudi soir, le conseil communal d'Enghien s'est penché sur un large chapitre consacré aux finances de la Ville. Le budget 2022 était en effet soumis au vote. Et il n'est une nouvelle fois pas très réjouissant. "Il affiche un mali de plus de 250.000 euros à l'exercice propre", confirme Pascal Hillewaert, échevin des Finances (Ecolo). Les recettes sont en augmentation constante, mais les dépenses aussi augmentent. Et ces dernières années, les dépenses dépassent les recettes." Déjà en 2021, l'échevin avait présenté un budget en négatif avec un mali de 373.276 euros, mais après plusieurs modifications budgétaire, il était repassé dans le vert (+67.535 euros).
Plusieurs raisons expliquent ces difficultés financières. Il y a d'abord la réforme des points APE. "Elle entre en vigueur au premier janvier. cela représente une perte de 350.000 euros pour la commune." Les dépenses en personnel augmentent de 4% car la commune doit procéder à des engagements pour que l'administration puissent continuer à mener à bien ses missions. Il y a surtout les dépenses de transfert qui augmentent fortement. "Entre 2018 et 2022, les dépenses pour Ipalle ont ainsi augmenté de 26% (+180.000 euros) , pour le CPAS également (+700.000 euros)."
Pour le groupe d'opposition Ensemble Enghien, ce mali est toutefois "raisonnable. Vous êtes aidé par l'augmentation de la fiscalité et une diminution de la dotation à la zone de secours. Le budget est plus agréable à lire que l'année passée car on n'a pas besoin de puiser dans les réserves", estime Marc Vanderstichelen. Florine Pary-Mille abonde dans le même sens, "c'est une fameuse bouffée d'oxygène que la province intervienne pour la zone de secours."
Au budget extraordinaire, la Ville a prévu des investissements à hauteur de 6.791.086 euros, soit 480 euros par habitant. "C'est assez ambitieux. Nous serrons attentifs à deux points: la limite de la charge d'emprunt et l'attention aux ressources humaines et ensuite à favoriser les investissements rémunérateurs et/ou subsidiés."
Sarah Libbrecht