40 animaux maltraités saisis à Mouscron

40 animaux maltraités saisis à Mouscron

40 animaux maltraités saisis à Mouscron

Le propriétaire élevait et abattait des cochons, lapins et canards pour sa consommation personnelle.

Ce lundi, les associations "Animaux en péril", "Equi chance", "Au bonheur animal", "Silence animal" et "La vallée des animaux" sont intervenues pour porter secours à plus de quarante animaux dans une ancienne ferme de Mouscron.

Plusieurs constats accablants de la police locale ont conduit la bourgmestre de Mouscron, Brigitte Aubert, à prendre la décision de saisir les animaux en détresse.

"Le propriétaire des lieux élevait et abattait pour sa consommation personnelle des cochons, lapins et canards dans des conditions désastreuses. Sur place, les associations sont accompagnées des référents du bien être animal de la zone de Mouscron, de la police de l’environnement, présente pour d’autres infractions et des agents d’intervention, car l’homme est réputé violent", indique Animaux en péril"

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L'association explique avoir constaté sur de nombreux animaux étaient enfermés dans des conditions lamentables. "Un cochon vietnamien à l’apparence très maigre est prisonnier d’une geôle lugubre constituée de quatre murs de béton. Laissé à l’abandon dans le noir, l’animal ne dispose pas de litière et évolue dans ses propres déjections. Aucune source de nourriture et d’eau n’est à disposition. Deux autres cochons de ferme sont trouvés à l’intérieur de la grange principale, cloîtrés dans un enclos minuscule et souillé. Ils n’ont à disposition qu’une bouillie liquide, constituée de vieux pains et d’eau, qui semble leur servir de repas. L’odeur insoutenable qui règne à proximité de ces animaux confirme la maltraitance à leur égard. Les cochons, privés de tous contacts sont immédiatement apeurés à l’approche des membres des associations. Dans des clapiers de fortune, les intervenants découvrent une vingtaine de lapins. La crasse présente dans les différents grillages est écoeurante. L’amoncellement d’excréments est tel que les lapins n’ont pas d’autre choix que de se coucher dedans. Les forces vives du jour ont dû utiliser une pince-monseigneur pour libérer certains lapins de leur prison. Placés lapereaux dans ces cages, ils étaient devenus trop gros pour en ressortir. Une vingtaine de canards et deux oies sont également pris en charge", précise Animaux en péril.

Plusieurs cadavres de lapins, dont certains en putréfaction, jonchaient le sol. La police a dressé un procès-verbal pour infraction au code wallon du Bien-être animal en raison d’actes de maltraitance manifestes. Le propriétaire pourra être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celui-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.


Rédaction en ligne