Frasnes : Jacques Dupire va déposer plainte contre la section locale du MR

Le 6 septembre, la justice prononçait un non-lieu à l'égard de Jacques Dupire, fermant un dossier judiciaire qui aura duré près de trois ans. Se tournant positivement vers l'avenir, il s'était dès lors fixé comme ligne de conduite la sérénité et la modération.

Le communiqué de presse diffusé la semaine dernière par le MR local ne le pousse pas dans cette voie. "Bien qu'accusé à tort et victime d'un acharnement politique orchestré, je dois aujourd'hui faire face à de nouvelles diffamations que je ne peux tolérer."

L'ancien bourgmestre faisant fonction et échevin exprime aujourd'hui être victime de nouvelles accusations fallacieuses : "Le MR frasnois m’accuse à nouveau d’avoir "reconnu" l'établissement de certificats médicaux sous l'entête et avec la signature d'un autre médecin pour permettre à certains de mes patients d’être exemptés de vote, ce qui selon sa thèse, serait contraire à l’éthique. Cette allégation est inacceptable."

Mensonge, mépris et acharnement

Le médecin frasnois, évincé de ses fonctions scabinales et devenu conseiller communal indépendant, étaie ses propos : "Le MR frasnois ment. Je tiens à rappeler que je n’ai signé aucun certificat médical qui aurait permis à certains de mes patients d’être exemptés de vote ou de voter par procuration. Le MR frasnois méprise les décisions de Justice en réitérant à tort ses allégations qui m’ont évincé du siège maïoral. Dans sa décision, la Chambre du conseil précise en effet que j’ai « simplement sollicité mes confrères pour établir les attestations d’exemption de vote de mes patients dans la mesure où, étant candidat aux élections, je ne pouvais les établir moi-même et que je n’ai fait que mentionner le nom de mes patients sur les attestations signées ». La Justice n’a pas seulement établi l’absence de comportement illégal dans mon chef : elle atteste également que j’ai agi conformément aux règles éthiques ainsi qu’aux recommandations reçus par l’Ordre des médecins. D’ailleurs, les vérifications menées par les enquêteurs ont démontré que tous les patients qui s’étaient vu délivrer une attestation médicale étaient bien en incapacité de se rendre au bureau de vote et qu'il n'avait eu aucune captation de voix."

Pour Jacques Dupire, l'acharnement des libéraux frasnois continue et porte atteinte à son honneur et à sa réputation en l'accusant de manquement éthique : "C'est pour le moins ironique quand le dossier démontre que la plainte déposée à mon encontre à son initiative avait pour seul objectif de m’évincer de mon poste d’échevin. De plus, cette plainte reposait sur une seule et unique attestation médicale qui faisait partie de documents électoraux officiels qui ont mystérieusement disparu, sans que ni le MR local ni le Collège ne s’en inquiètent."

Il poursuit : "La Commune a également mandaté plusieurs avocats pour tenter de trouver (en vain) des motifs de mettre en cause ma responsabilité civile ou pénale, dépensant de la sorte plusieurs dizaines de milliers d’euros d’argent public dans le seul but de m’évincer. Autant d’agissements douteux dans le chef de la section locale du MR, le mauvais exemple étant donné par Jean-Luc Crucke lui-même, qui a toujours refusé de divulguer à la justice le nom de la personne qui lui aurait remis l'attestation issues des documents volatilisés."

Deux plaintes et une motion

Estimant que sa personne, son engagement politique, sa réputation sont atteints et que de facto les Frasnois ne sont plus respectés, Jacques Dupire va déposer plainte : "Je vais déposer une plainte pénale à l’encontre de la section locale du MR pour diffamation et calomnies à mon égard ainsi qu'une plainte auprès du Comité éthique du Mouvement Réformateur à l’encontre de la section locale du MR."

Il déposera par ailleurs une motion lors du prochain conseil communal visant à l’organisation rapide d’un audit interne lié aux événements post-élections communales de 2018.