Pecq : un budget du CPAS dans le rouge enfin présenté lors du conseil communal

Pecq : un budget du CPAS dans le rouge enfin présenté lors du conseil communal

Pecq : un budget du CPAS dans le rouge enfin présenté lors du conseil communal

Le budget du CPAS de la commune de Pecq a enfin été présenté au conseil communal. Enfin, car il a fallu attendre près d'un an avant qu'il ne soit ficelé. En cause, des tensions en interne qui bloquaient son élaboration.

"D'avance, je tiens à m'excuser pour la présentation plus que tardive de ce budget", annonçait d'emblée Philippe Annecour qui a repris la présidence du CPAS en septembre de l'année dernière et qui a avancé plusieurs éléments à prendre en considération pour s'en expliquer. "L'organisation du CPAS a été revue. Il y a eu un changement de directeur général et de président. Ajouté à cela, la crise covid a monopolisé l'énergie du trop petit service administratif dont dispose le CPAS."

Après le mea-culpa, place aux promesses. "Pour l'avenir, je m'engage à présenter le budget 2022 dans le respect du calendrier et je peux vous dire que des personnes y ont déjà travaillé."

Une présentation teintée de rouge

Le résultat global du budget 2020 affiche -404.517€. "C'est un déficit important si l'on compare avec l'année 2017 (352.604€). Des dépenses du personnel, de fonctionnement, de transferts en hausse et une dette qui se creuse expliquent ce chiffre quand au même moment, les recettes, elles, n'évoluent pas."

Rien qu'en dépenses de personnel, celles-ci ont augmenté de 558.000€ en comparaison avant l'année 2017. "Il y a l'évolution naturelle des carrières et des barèmes. Nous pouvons compter sur un personnel vieillissant mais fidèle. De plus, le directeur général a réintégré son poste à temps plein."

Une situation catastrophique selon l'opposition

Quant au service extraordinaire du CPAS, celui qui témoigne des investissements, il affiche un maigre boni de 13.591€.

Si la situation est jugée "périlleuse" par son président, les groupes d'oppositions, eux, ne manquent pas de la qualifier de catastrophique et d'alarmante. "Le fonds de réserve est de 1.100.000€. Si vous retirez 400.000€ chaque année, en 2023, il n'y aura plus rien", argumentait Emmanuelle Pee, ancienne directrice financière de la commune et du CPAS qui endosse désormais le rôle de conseillère de l'opposition au sein du groupe Pecq Autrement.

De son côté, Christelle Loiselet (GO) acquiesce et se dit également "inquiète" de la manière dont est gérée le CPAS et pointe du doigt des manquements dans le chef du nouveau président. "Tu aurais dû convoquer des conseils en urgence. Il y a encore quantité de travail à effectuer afin de respecter votre note de politique générale. Il y a du travail à faire, mais où en est-on ?"

La résidence-services en ligne de mire

Durant les échanges, il a également été question de la résidence-services; un service qui coûte plus que ce qu'il ne rapporte. Aux yeux de l'opposition, la bâtiment n'est aujourd'hui pas assez rempli. "Elle a été inaugurée en mai. Aujourd'hui, 10 appartements sur les 35 existants sont occupés. C'est un rythme tout à fait honorable", s'est défendu Philippe Annecour qui ajoute que, selon les études réalisées de manière indépendante, il faut deux à trois ans avant de remplir une telle structure.

L'avenir doit se construire ensemble

"Si l'on dit que les astres sont alignés, au CPAS de Pecq, c'est l'inverse : les désastres sont alignés. Je ne me dédouane pas des actions à mener à l'avenir mais j'espère que cela se fera de manière collective. Les gens doivent se mettre autour de la table et travailler ensemble, sinon, on n'y arrivera clairement pas", a ainsi conclu le président du CPAS qui faisait ainsi allusion au manque de collaboration entre les différents services et responsables de la commune et du CPAS.


Sébastien Lippens