La crise sanitaire a eu un impact de 232.303 euros sur le chantier des écuries du parc d'Enghien

La société Monument Hainaut réclamait 622.476 euros à la Ville pour faire face aux surcoûts liés à la pandémie sur le chantier de rénovation des écuries. La Ville a négocié un montant inférieur.
Le chantier de rénovation des écuries du parc d'Enghien est désormais bel et bien terminé. Lors du conseil communal qui se tenait dans les combles aménagés, l'échevin des Finances a fait le point sur le financement de ce chantier de grosse ampleur. "En 2017, nous avions validé un montant de 2.852.208 euros, divisé en quatre lots. Au total, les travaux ont coûté 3.189.539 euros soit un surcoût de 337.000, ce qui représente 11% du montant. Au vu des imprévus et des délais, cela semble un dépassement raisonnable pour ce genre de travaux", détaille Pascal Hillewaert (Ecolo).
Les travaux ont été impactés par la pandémie. le chantier a été mis plusieurs fois à l'arrêt, il y a eu des pertes de rendement du personnel (moins d'ouvriers présents sur le chantier en même temps), des coûts de matériel supplémentaires (masques, gel, gants), des coûts de transports supplémentaires (nombre d'ouvriers limité dans une même camionnette) et des pertes financières suite à la prolongation des délais. Pour faire face à ces dépenses supplémentaires, la société Monument Hainaut a demandé un supplément de 622.476 euros à la Ville d'Enghien. "Nous avons négocié et proposé de payer 232.303 euros."
Le groupe Ensemble Enghien s'est abstenu sur le vote de ce montant. "Nous rappelons qu'en 2016, on prévoyait 720.000 euros pour ce chantier. On comprend qu'il y a eu une perte de subsides et la crise Covid, mais cela fait fois trois au niveau du budget", explique Marc Vanderstichelen.
Pour le bourgmestre Olivier Saint-Amand, il s'agit "d'un chantier énorme et risqué car l'administration n'est pas confrontée souvent à des chantiers de cette ampleur. Nous avons eu un architecte qui connnaissait le dossier sur le bout des doigts. La qualité du travail réalisé ici, on le doit à l'architecte. Le résultat financier est ridicule par rapport à d'autres chantiers publics, comme la gare de Mons par exemple où les coûts explosent." Au départ le projet de la Ville n'était pas de cette ampleur. "Nous voulions refaire la toiture qui avait bougé avec une tempête. Et au final nous avons fait le choix d'en profiter pour aménager les combles. Cet espace nous est utile pour le consel communal. Et nous allons y développer un segment d'activité porteur: celui des événements d'entreprise."
Sarah Libbrecht