Le PS quitte l’hémicycle et écourte le conseil communal de Chièvres

La séance du conseil communal de Chièvres, ce jeudi soir, a tourné court, ne durant que quelques minutes. Alors que le procès verbal de la séance du mois de juin était soumis au vote, l’opposition socialiste, par la voix de Valérie Voronine, a exprimé sa colère. «Lors du dernier conseil, notre groupe a posé des actes et des questions. Or dans le PV, on ne relate aucune levée de séance, ni l’entièreté de nos questions. Pire encore, aucune réponse de fond ne nous est apportée». Et de poursuivre en s’adressant à Claude Demarez, « vous êtes le bourgmestre de tous. De la minorité, de la majorité et de tous les Chièvrois. Vous êtes donc le garant du respect de nos interventions». Le PS estime que c’est «un véritable camouflet».

Une réponse de la tutelle dans le dossier De Weireld

Suite à son intervention, lors du conseil communal de juin, le PS a de nouveau remis le dossier De Weireld sur la table. Pour rappel, l’échevin des travaux (Ecolo) est soupçonné d’avoir usé de sa position de mandataire public à des fins personnelles. «En examinant les PV du collège, nous avons vu qu’en date du 13 juillet, il y avait une réponse de la tutelle dans le dossier concerné. Dans ce courrier, la tutelle vous demande d’appliquer des règles de déontologie et de remettre les choses dans l’ordre. Elle va jusqu’à vous rappeler un article du code pénal qui concerne la prise d’intérêt. Valérie Voronine déplore l’absence de réponse à cette intervention de juin. «Dans ce PV du conseil que vous nous demandez d’approuver, un silence méprisant.» et estime que « la confiance et la sérénité se meurent à Chièvres».

Le bourgmestre s’en explique. «A Chièvres, depuis toujours, dans les PV du conseil, on ne retranscrit que les décisions et les votes ainsi que les questions d’actualité. Ce qui est conforme à notre règlement d’ordre intérieur. Si le PS voulait que son intervention de la dernière fois soit reprise dans le PV, il aurait dû la transformer en question d’actualité. Il a choisi de ne pas le faire» et de préciser que concernant Frédéric De Weireld «le dossier est toujours à l’instruction, également au niveau judiciaire. La tutelle a envoyé un courrier à la Ville, qui est en cours d’examen».

Un départ précipité

A la suite de son intervention, et après avoir voté contre le PV du dernier conseil communal, l’opposition socialiste a choisi de quitter la séance. Une séance qui a pris fin, le quorum n’étant plus atteint. Avant ce départ, 2 conseillers de la majorité et 3 de l’opposition étaient absents. Un geste que regrette le bourgmestre. «La population est en quelque sorte prise en otage. Ce jeudi, des dossiers d’intérêt général devaient être examinés par le conseil communal. C’est le cas notamment de «1 euro pour les sinistrés», qui est l’aide financière des communes de Wallonie picarde pour ceux qui ont été touchés par les inondations, un vote pour un club sportif oublié par le plan de soutien de la Région wallonne, et «plaisir d’apprendre » qui est vraiment une chouette initiative. Les comptes du CPAS seront quant à eux approuvés par défaut puisque nous ne pourrons pas les soumettre au vote dans le délai réglementaire».

Claude Demarez précise qu’il ne souhaite pas convoquer un nouveau conseil communal en urgence. Les élus ne devraient donc pas se retrouver avant le mois de septembre.