«Ce qui est arrivé ne doit plus se produire», »Arrêtons de faire peur aux gens» : les dirigeants de la SWDE s'expliquent sur la pollution de l'eau aux PFAS à Chièvres

«Ce qui est arrivé ne doit plus se produire», »Arrêtons de faire peur aux gens» : les dirigeants de la SWDE s'expliquent sur la pollution de l'eau aux PFAS à Chièvres

«Ce qui est arrivé ne doit plus se produire», »Arrêtons de faire peur aux gens» : les dirigeants de la SWDE s'expliquent sur la pollution de l'eau aux PFAS à Chièvres

Le président et des membres du comité de direction de la Société wallonne des eaux sont auditionnés en commission du Parlement wallon.

Après les explications de la ministre de l'Environnement Céline Tellier (Ecolo) en commission mardi puis en séance plénière ce jeudi, c'était au tour de la SWDE et du Service Public de Wallonie de s'expliquer devant les députés wallons.

Le président de la Société wallonne des eaux Eric Van Sevenant et des membres du comité de direction ont été auditionnés ce vendredi matin. Ils sont notamment revenus sur l'historique de ce dossier. "Ce qui est arrivé ne doit plus se produire", a indiqué Isabelle Jeurissen, membre du comité de direction. Elle a expliqué que des échanges avaient eu lieu avec la base militaire de Chièvres en 2017 et qu'à l'époque il n'y avait pas eu de réponse de la SWDE car aucune norme sur les PFAS était en vigueur. "Aujourd'hui, nous ne pouvons plus nous contenter d'une réponse comme celle-là. Il n'y a pas eu d'alerte sur un danger imminent, c'est pour cela que le collaborateur de la SWDE n'en réfère pas au comité de direction", indique-t-elle.

Philippe Boury, un autre membre du comité de direction de la SWDE s'est lui exprimé sur la potabilité de l'eau. "L'eau est-elle potable ? Oui ! Nous sommes là pour vérifier que l'eau est conforme aux normes. Il y a du cyanure, de l'arsenic, du nickel et du mercure dans l'eau, même si c'est en traces. Il y aura toujours des substances toxiques dans l'eau. Arriver à zéro est impossible. Arrêtons de faire peur aux gens. Prenons les normes. Elles sont édictées par des gens que nous estimons compétents", a-t-il fait savoir aux députés.

Le président du comité de direction Eric Van Sevenant a conclu la présentation. "Pour l'avenir, nous sommes évidemment décidés à tirer les leçons de ce dossier. Nos priorités sont d'anticiper la future norme de 100 ng/l. En cas de dépassement, l'incident sera déclaré au SPW, une information sera faite aux communes et à la population concernée de la non-potabilité et des recommandations seront faites. Des moyens alternatifs seront aussi mis en place".

Dans l'après-midi, Bénédicte Heindrichs, directrice générale du SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement, et Benoît Tricot, Inspecteur général du Département de l'Environnement et de l'Eau du SPW Agriculture, Ressources naturelles et Environnement, seront auditionnés.


Rédaction en ligne